Au Mali une dizaine de partis politiques signataires de l’accord de transition ont demandé un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais. Ces formations s’inquiètent du silence des autorités de la transition sur le calendrier électoral. Faute de chronogramme précis, les partis politiques promettent user de tous les moyens légaux pour obtenir la tenue des élections au pays.
Au Mali, une dizaine de partis politiques souhaitent la tenue d’élections dans les plus brefs délais. Parmi les partis signataires, le M5, ADEMA ou encore Parena, des formations politiques bien connues en République du Mali. Après plus de quatre années de transition, Assimi Goïta n’a toujours pas présenté de calendrier électoral aux maliens, une situation qui inquiète les partis politiques, d’autant plus que la question des élections n’a guère été évoquée par le président de la junte malienne lors de son discours du nouvel an :
«Les Parties signataires ont suivi le discours à la Nation du Chef de l’état, le 31 décembre 2024. Elles notent avec un grand étonnement, l’absence dans ce discours, de toute référence à l’organisation des élections et singulièrement celle devant mettre fin à la période transitoire dans laquelle notre pays vit depuis bientôt cinq ans, soit autant qu’un mandat électoral dans notre pays. Les Parties signataires rappellent que la date du retour à l’ordre constitutionnel avait été unilatéralement fixée par les Autorités, après un premier report en 2022.
Ces mêmes Autorités, en septembre 2023, ont reporté de nouveau cette échéance et ce, « légèrement », sans toutefois en fixer une nouvelle. Bientôt quinze mois après cette décision qui a surplombé la période transitionnelle (fin mars 2024), le peuple est délibérément maintenu dans le flou. Les Parties signataires, bien qu’ayant accueilli favorablement l’inscription au Budget d’État des ressources destinées à couvrir les élections en 2025, demeurent préoccupées par cette incertitude. Elles regrettent aussi, les réformes engagées de manière unilatérale, non concertée et sans aucun chronogramme.»,
lisons-nous dans le communiqué conjoint des partis signataires de l’accord. Pour la nouvelle année, les partis politiques souhaitent ardemment accentuer la pression sur la junte, notamment pour la question de l’organisation des élections. Pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali, les partis signataires réclament «un chronogramme détaillé et précis vers les élections et cela avant la fin du premier trimestre 2025… la libération des prisonnier pour délit d’opinion, le retour des exilés politiques et mettre fin aux arrestations arbitraires et aux disparitions forcées.», lisons-nous dans la déclaration commune.