Le financement des campagnes électorales par les populations fait partie du jeu démocratique. Ce n’est donc pas une surprise de voir certains militants ou électeurs contribuer financièrement aux campagnes de leurs candidats. Mais en Afrique, l’on observe une tendance plutôt inverse selon Tiémoko Assalé.
Le financement des campagnes électorales par les militants n’est pas un fait nouveau dans le jeu démocratique. Candidat à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, Tiémoko Assalé a même lancé une collecte de fonds pour le soutien de sa campagne, comme pour dire qu’il adhère pleinement à cette initiative : «La participation financière du peuple au jeu démocratique est un pilier essentiel du processus électoral. Dans une démocratie qui fonctionne, il est normal que les citoyens, qu’ils aspirent à un changement ou au maintien du statut quo, s’engagent par leurs contributions à soutenir les campagnes électorales. Dans les grandes démocraties, ce mécanisme est tout à fait ordinaire. Aux États-Unis, par exemple, les candidats à la présidence mobilisent des centaines de millions de dollars auprès de donateurs de toutes tailles afin de financer leur campagne.
Ces donations varient de 10 dollars à plusieurs millions, montrant un éventail large de soutien populaire.», a déclaré le candidat du parti ADCI. Toutefois, le candidat à la présidentielle dénonce une tendance inverse en Afrique, plus particulièrement pendant les campagnes électorales. En lieu et place des collectes de fonds pour le financement des campagnes électorales, ce sont plutôt des distributions d’argent auxquelles l’on assiste dans certains pays africains, pendant les campagnes électorales : «Sur le continent africain, cependant, il s’est installé une tradition opposée : les candidats distribuent de l’argent, souvent d’origine douteuse, aux électeurs.
Ainsi, les périodes de campagne se transforment en opportunités de gain immédiat pour de nombreuses personnes. Il est essentiel que les citoyens comprennent qu’en finançant le changement qu’ils désirent, ils investissent dans leur avenir.», a souligné Tiémoko Assalé. Candidat ADCI à la présidentielle d’octobre prochain, Tiémoko Assalé a tissé une alliance politique avec l’ex-préfet Toh Bi Vincent, également candidat à cette présidentielle.
