Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Aveux de Josué Kouamé sur RTI: FIER dénonce une grave atteinte à la présomption d’innocence

Les aveux de Josué Kouamé sur les antennes de la RTI, ont déclenché une chaine de réactions ce lundi 4 août. Candidat à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre prochain, Tiémoko Assalé a dénoncé une pratique du parti unique et de l’Etat policier. Quant à Jean Bonin, président de FIER, il dénonce une grave atteinte à la présomption d’innocence.

Les aveux télévisés de Josué Kouamé, militant du PPA CI, sur la chaine nationale RTI, constituent une grave atteinte la présomption d’innocence. C’est l’information rendue publique ce lundi 4 août par le mouvement FIER dirigé par Jean Bonin, ancien cadre du Front Populaire Ivoirien. Dans la nuit du 2 août dernier, des violences survenues à Yopougon ont fait un blessé grave et des dégats matériels, notamment un bus de la SOTRA incendié. Plusieurs personnes ont été interpellés après ces incidents à Yopougon. Selon le ministre Vagongo Diomandé, l’un des individus interpellés est présenté comme militant du PPA CI. Les aveux de Josué Kouamé sur la RTI, concernant les actes de violence dans la commune de Yopougon, suscitent de nombreuses réactions ce lundi 4 août.

Pour le mouvement FIER, les aveux de Josué Kouamé sur la RTI constituent une grave atteinte à la présomption d’innocence : «La diffusion à la télévision nationale d’aveux d’un suspect en garde à vue, sans la garantie qu’ils aient été obtenus en présence d’un avocat, sans qu’ils aient été contradictoirement vérifiés par un juge, constitue une atteinte grave à cette présomption. En cela, cette diffusion pourrait être assimilée à une forme de “procès médiatique” contraire à la jurisprudence constante de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui consacre la présomption d’innocence comme un droit fondamental intangible (Cf. Affaire Alex Thomas c. Tanzanie, arrêt du 20 novembre 2015, §130)…

En droit ivoirien, la procédure pénale est régie notamment par le Code de procédure pénale (CPP), qui prévoit que les enquêtes de police sont couvertes par le secret. En effet, l’article 38 du CPP dispose que « les procès-verbaux des officiers de police judiciaire ne peuvent être communiqués qu’aux autorités judiciaires compétentes ». Leur contenu, y compris les aveux, ne saurait être livré à la presse ou au public avant transmission au procureur et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contradictoire. La diffusion de ces éléments en dehors du cadre judiciaire porte atteinte à l’indépendance de la justice et peut vicier la procédure, voire mettre en péril les droits de la défense.», indique FIER dans son communiqué ce lundi 4 août.

Mission News Theme by Compete Themes.