Les aveux de Josué Kouamé, militant PPA CI interpellé après les violences survenues dans la commune de Yopougon, ont suscité diverses réactions. Le parti des peuples africains a officiellement réagi aux révélations faites par son militant sur les antennes publiques, après son interpellation par les forces de police ce week-end.
Les aveux de Josué Kouamé sur la chaine RTI ont été obtenus dans des conditions illégales. C’est la conclusion du PPA CI, parti des peuples africains, ce mardi 5 août 2025, dans un communiqué. Après les violences survenues à Yopougon, plusieurs militants du PPA CI ont été arrêtés. Parmi ses militants figurent Josué Kouamé et aussi Zaholy Pascale, députée suppléante de Michel Gbagbo. Ces interpellations font suite aux incidents dans la commune de Yopougon le week-end dernier. Sur les antennes nationales, les ivoiriens ont eu droit aux aveux de Josué Kouamé, interpellé en tant suspect après les actes de violences survenus dans la commune de Yopougon. Selon le PPA CI, ces aveux faits par son militant ont été obtenus dans des conditions illégales :
«Le PPA-CI porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que depuis leurs enlèvements ses militants sont introuvables. Les avocats commis par le Parti pour les assister, après avoir parcouru les commissariats de police et brigades de gendarmerie, lieux légaux de garde à vue, tentent en vain de rencontrer le Procureur de la République, pour connaître les endroits où ils sont détenus afin de les assister conformément à la loi. Les militants du PPA-CI enlevés ne bénéficient donc, à ce jour, d’aucune assistance judiciaire, alors même qu’ils sont soumis à des interrogatoires visant, selon toute vraisemblance, à leur faire porter le chapeau des actes délictuels sus-relevés.
Le PPA-CI fait observer que ces «aveux-spectacles» ostentatoirement attribués à ses militants sont obtenus dans des conditions totalement illégales. Ils violent les dispositions de l’article 7 alinéa 4 de la Constitution qui garantissent la présomption d’innocence et celles de l’article 22 du Code de procédure pénale qui imposent le secret de l’instruction.», indique le parti des peuples africains dans un communiqué diffusé ce mardi 5 août 2025. Selon le porte-parole adjoint et secrétaire national du PPA CI, ces aveux ont été «fabriqués de toute pièce, attribués à ses militants, dont on est en droit de penser qu’ils font suite à des séances d torture, de traitement inhumains et dégradants.», souligne Tcheide Gervais.