La candidature de Toh Bi Vincent à la présidentielle ivoirienne a été favorablement accueillie par ses partisans. Mais comme toute candidature à une élection présidentielle, elle ne fait pas l’unanimité, certains allant jusqu’à la juger de candidature opportuniste. Pour l’ancien préfet d’Abidjan, sa candidature ne répond à aucune motivation financière.
La candidature de Toh Bi Vincent à la présidentielle ivoirienne a été une surprise pour certains. L’ancien préfet d’Abidjan qui avait démissionné de son poste il y’a quelques années, a décidé de revenir sur la scène politique en 2025. Il y’a de cela quelques mois, il annonçait en grande pompe sa candidature à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Il a d’ailleurs tissé une alliance avec le député maire Tiémoko Assalé Antoine, également candidat à cette même élection présidentielle. Comme on pouvait s’y attendre, la candidature de Toh Bi Vincent n’a pas échappé aux polémiques. De l’avis de certains, l’ancien préfet se serait lancé dans la course à la présidentielle pour des motivations financières. Ce lundi 18 août, l’ancien préfet répond à ses détracteurs :
«Des gens pensent que vous courez après l’argent ou les privilèges dès que vous rentrez en politique. Ils ont raison en partie parce que, sous nos tropiques, les fonctionnaires et les politiciens sont plus riches que ceux qui font des affaires privées. Mais vraiment non! Ce ne sont pas tous ceux qui rentrent en politique qui ont ce besoin existentiel matérialiste. En début 2019, j’étais Maire Intérimaire ( Délégué Spécial) du Plateau et en même temps Maire Intérimaire de Port-Bouet. J’étais à la fois Préfet d’Abidjan et Maire de 2 Communes, en application de textes légaux qui instituaient ma nomination, à l’effet de permettre la gestion des crises électorales qui minaient les 2 Communes.
Au Plateau, les fonds que j’ai trouvés s’élevaient à 9 milliards de frs CFA. À Port-Bouet, ces fonds étaient de 7 milliards de frs CFA. Alors que les textes me permettaient de faire des engagements de dépenses dans certaines proportions, j’ai fait en sorte qu’en dehors des salaires, aucune dépense ne soit faite, afin d’éviter des suspicions sur mon intérim. Les mêmes textes m’allouaient certains privilèges, mais j’ai volontairement renoncé aux indemnités, carburant, crédit de communication et autres avantages qui me revenaient de droit, autant au Plateau qu’à Port-Bouet.
Je n’ai touché aucun centime et j’ai volontairement refusé tout avantage.», a rapporté le candidat à la présidentielle. Si la candidature de Toh Bi Vincent séduit déjà de nombreux ivoiriens, sur le terrain le rapport de force n’est guère en faveur de l’ancien préfet d’Abidjan. N’étant pas un élu parlementaire et n’étant pas à la tête d’une formation politique pour l’instant, il part clairement en outsider dans cette élection présidentielle du 25 octobre 2025.