La destruction d’une école dans la commune de Port-Bouët a suscité de vives émotions et surtout de nombreuses interrogations sur les réseaux sociaux. Ce mercredi 8 octobre, la mairie a produit un communiqué pour donner les véritables raisons qui ont poussé à la démolition du groupe scolaire Simone Gbagbo 2.
La destruction d’une école à Port-Bouët, en pleine année scolaire, a soulevé un vent d’indignation. Les vidéos montrant des bulldozers raser l’Ecole Primaire Privé Simone Gbagbo 2 de Gonzagueville ont alimenté la polémique. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 8 octobre 2025, la mairie s’est prononcée sur les raisons ayant conduit à la destruction de l’école primaire dans la commune de Port-Bouët. Selon les explications de la mairie, l’établissement scolaire n’était pas censé ouvrir ses portes pour l’année scolaire 2025-2026 en cours, puisqu’un avis de déguerpissement avait été signifiée à la propriétaire de l’établissement : «L’établissement concerné, dénommé École Primaire Privée Simone Gbagbo 2, a été érigé sans aucune autorisation administrative, ni de la Mairie de Port-Bouët, ni du Ministère de la Construction, ni du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation.
De plus, cette école a été construite sur une réserve administrative affectée à un projet d’intérêt communautaire : la construction du Marché de Gros de Gonzagueville. Ce projet, annoncé à plusieurs reprises, s’inscrit dans la vision de développement durable de la commune, portée par le Maire depuis 2019. Il vise à dynamiser le commerce local, favoriser l’autonomisation des femmes, créer de l’emploi et améliorer la disponibilité des produits vivriers. Dès le constat de l’occupation illégale du site, la Mairie a entrepris toutes les démarches administratives nécessaires. Plusieurs mises en demeure ont été adressées à la fondatrice de l’établissement, dès 2021, pour lui demander de libérer le site. Dans un souci de préserver la scolarité des enfants, la Mairie a consenti un sursis exceptionnel permettant à l’école de terminer l’année académique 2024-2025.
En parallèle, une campagne d’information a été menée auprès des parents d’élèves pour les inviter à inscrire leurs enfants dans d’autres établissements reconnus.», a déclaré la municipalité de Port-Bouët dans son communiqué. D’après donc les explications de la mairie, le site occupé par le groupe scolaire était au préalable prévu pour la construction du marché de gros de Gonzagueville. L’établissement aurait même refusé de plier à une injonction directe du ministère de l’éducation nationale, d’où les raisons la destruction de l’école primaire à Port-Bouët en présence des autorités et conformément à la loi : «Afin de permettre le démarrage effectif du chantier du Marché de Gros et dans le respect des textes en vigueur, les services techniques de la Mairie, accompagnés des forces de l’ordre, ont procédé à la libération du site.», a révélé la municipalité de la commune.