Un débat contradictoire sur le CFA, c’est l’idée proposée par Jean Bonin au camp Don Mello, suite à la récente déclaration du candidat de l’opposition concernant la monnaie ouest africaine commune à 8 pays. Franck Dédi, l’un des responsables de campagne du camp Don Mello, a tout simplement décliné l’offre du juriste ivoirien.
Le débat sur le CFA pendant la campagne électorale n’aura probablement pas lieu. Dans le cadre de la vulgarisation de son programme de société, le candidat Ahoua Don Mello a récemment indiqué la nécessité pour la Côte d’Ivoire de sortir du Franc CFA pour une meilleure émergence économique. Cette position a fait ressurgir le vieux débat sur l’utilité ou non de la devise africaine pour les membres qui en sont membres. Le juriste Jean Bonin a alors proposé l’organisation d’un débat sur le franc Cfa, à ses propres frais. Le président de l’association FIER a donc adressé une demande d’invitation au camp Don Mello pour un débat contradiction avec un économiste africain bien connu, Hervé Mahicka.
Mais l’offre du juriste a tout simplement été déclinée par le camp Don Mello : «Si le dénommé Hervé est RHDP, je veux bien débattre avec lui… Sinon, on verra après les élections. Actuellement, c’est RHDP qu’on cherche avec torche. On n’a pas trop de temps à perdre quoi ! », a réagi Franck Dédi, l’un des proches d’Ahoua Don Mello. Pour le juriste ivoirien, cette réponse du camp Don Mello frise avec le mépris : «Un débat d’idées n’est pas une chasse au RHDP ni une foire à la provocation. On débat pour éclairer, pas pour insulter. Je connais Don Mello depuis plus de 25 ans :
il a ses convictions, mais il n’a jamais sombré dans la vulgarité. Je doute fort qu’il cautionne de tels écarts de langage venant d’un de ses “collaborateurs”. Monsieur Dedi, avant de parler au nom d’un candidat, on révise d’abord ses dossiers. Si vous saviez, par exemple, que depuis 2019, les réserves en devises des pays de l’UEMOA ne sont plus logées au Trésor français, vous auriez évité de vous ridiculiser face à COD sur NCI360. Mais à défaut de maîtriser les chiffres, apprenez au moins les bonnes manières.», a indiqué Jean Bonin.