L’affaire des ACD en Côte d’Ivoire défraie depuis plusieurs semaines la chronique en Côte d’Ivoire. Déterminé à faire resurgir toutes les zones d’ombres sur ces litiges fonciers qui secouent actuellement la Côte d’Ivoire, Tiémoko Assalé est accusé par certains de vouloir faire de la récupération politique.
L’affaire des ACD en Côte d’Ivoire s’invite depuis plusieurs semaines au cœur de l’actualité ivoirienne. Face aux nombreux scandales qui secouent le domaine du foncier en Côte d’Ivoire, plusieurs actions ont été entreprises par le gouvernement. Le ministère de la construction a lancé la mise en place des ADU cette année, des attestations à usage unique qui garantiront aux propriétaires de terrains un titre de propriété exclusif. Mais l’ADU pourra difficilement résoudre certains conflits, comme l’affaire Djorogobité 2 par exemple, une affaire suivie de très par Tiémoko Assalé, journaliste d’investigation en Côte d’Ivoire. Également député maire, Tiémoko Assalé a promis de faire de nombreuses révélations sur cette affaire des ACD qui auraient été obtenus par certains de manière douteuse, car ne figurant pas dans les guides des villages concernés. Pour certains, le député maire essaie tout simplement de faire de la récupération politique avec cette affaire des ACD en Côte d’Ivoire, d’autant plus que Tiémoko Assalé est depuis quelques mois président d’un mouvement politique, le mouvement politique ADCI.
Ce jeudi 6 mars 2025, le président du mouvement ADCI a répondu à ses détracteurs qui l’accusent de récupération politique : «Habitués à défendre le faux, certains m’accusent de faire de la récupération politicienne devant mon engagement aux côtés des victimes, dans l’affaire du foncier. C’est qu’ils me découvrent maintenant ces gens. Ils ne savent pas que je rêvais tout petit d’être magistrat parce que de façon naturelle, je ne supporte pas l’injustice et les abus lâches et injustifiés des puissants contre les faibles. Ces gens-là ne savent pas qu’en prison, de décembre 2007 à décembre 2008, j’ai consacré mon séjour carcéral à défendre les faibles emprisonnés abusivement et que plusieurs personnes détenuds illégitimement ont pu recouvrer la liberté par suite de mes enquêtes réalisées dans cette prison (lire le livre « prisonnier en Côte d’Ivoire : j’ai vécu l’enfer de la Maca). Ces gens-là qui me découvrent aujourd’hui, ne savent pas que depuis 2006, je me bats contre les injustices et les abus dans ce pays. En 2010, quand des confrères journalistes Théophile Kouamouo, Stéphane Guédé et Saint-Claver Oula du journal « Le Nouveau Courrier » ont été emprisonnés en violation de la loi sur la presse, je me suis rendu à la Maca pour les soutenir et les écouter.
Par la suite-les témoins sont vivants et les articles disponibles-j’ai prosuit les articles les plus engagés contre ces pratiques de la justice ivoirienne. En 2012, avec « L’Éléphant Déchaîné « , quand des magistrats à la Cour d’Appel, victimes d’abus d’autorité et de complots ont failli perdre leur travail, c’est moi qui ai enquêté sur l’affaire et révélé le complot, ce qui a permis de sauver leur carrière. Les articles réalisés dans le cadre de ce scandale judiciaire sont disponibles.», a indiqué le journaliste d’investigation. Tiémoko Assalé n’a pas manqué par ailleurs d’établir la responsabilité du ministère de la construction dans ces scandales fonciers urbains. De son côté le ministère de la construction affirme avoir lancé deux enquêtes dont les conclusions sont toujours attendues. Les conclusions de ces enquêtes devraient fournir quelques éléments de réponse aux ivoiriens sur cette crise du foncier urbain qui a éclaboussé depuis plus d’un mois en Côte d’Ivoire.