L’affaire Alino Faso risque d’embraser les relations ivoiro-burkinabé déjà tendues depuis plusieurs mois sur le plan diplomatique. Après le communiqué officiel relatif au décès de l’influenceur burkinabé, le gouvernement du Faso avait produit un communiqué dans lequel il rejetait la thèse du suicide. Pour l’ancien ministre ivoirien des sports, le gouvernement burkinabé joue la carte de la récupération politique.
L’affaire Alino Faso va-t-elle entrainer la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dans une nouvelle crise diplomatique? Pour l’heure, les deux voisins séculaires jouent la carte de l’apaisement, en dépit d’un communiqué officiel des autorités burkinabé qui remet en cause la version officielle d’Abidjan. Selon le Procureur de la République, Alino Faso est mort par pendaison, après avoir essayé de s’ouvrir d’abord les veines avec un objet contondant. Mais le gouvernement burkinabé refute la thèse de la mort par suicide de leur compatriote. Les autorités du Faso ont demandé le rapatriement sans délai de la dépouille d’Alino Faso, afin de lui offrir des funérailles dans son pays.
Pour l’ancien ministre Alain Lobognon, cette démarche des autorités du Faso est tout simplement de la récupération politique : «Suite à l’annonce par le Procureur de la République du décès de Monsieur Traoré Alain Christophe, dit Alino Faso, ceux qui étaient restés silencieux lors de son arrestation en janvier 2025 se découvrent soudainement une âme de patriotes. Au Burkina Faso, les prédateurs de la République, de l’État de droit et de la démocratie se rappellent désormais leurs liens avec le défunt et tentent maladroitement d’émouvoir les Burkinabè, réduits au silence par une mort devenue quotidienne.
Qui se souvient des dénonciations des putschistes de Ouagadougou concernant l’arrestation de Monsieur Traoré Alain Christophe, dit Alino Faso, par les services de sécurité ivoiriens ? En Côte d’Ivoire, l’opposition, qui avait adopté la même posture de silence que les officiels burkinabè, semble soudain se réveiller et décide de faire de ce drame l’un des thèmes centraux de son discours.», a déclaré Alain Lobognon, en réaction à l’affaire Alino Faso. Toujours dans le cadre de cette affaire Alino Faso, rappelons que le PPA CI a demandé au gouvernement de faire toute la lumière sur les circonstances du décès de l’influenceur burkinabé à l’école de gendarmerie, alors qu’il était en détention.
