Amnesty International a appelé ce mercredi à la libération de Duggary Assy Ghislain, syndicaliste ivoirien condamné à deux ans de prison ferme pour avoir exercé son droit de grève selon l’ONG des droits de l’homme. Les enseignants ivoiriens ont entamé depuis la semaine dernière une grève pour réclamer une prime d’incitation.
Amnesty International exige la libération de Duggary Assy Ghislain, syndicaliste ivoirien par ailleurs chargé de communication du MEDD. Dans la nuit du mercredi au jeudi 3 avril dernier, le syndicaliste ivoirien avait été enlevé à son domicile par des hommes non identifiés. Il sera placé sous mandat de dépôt dans la journée du jeudi 3 avril. A l’issue de son procès qui s’est tenu le mardi 8 avril, le syndicaliste ivoirien a été condamné à deux ans de prison ferme. La condamnation de Duggary Ghislain avait suscité une colère des syndicats en grève en Côte d’Ivoire. Amnesty International qui suivait de près cette affaire a appelé ce mercredi à la libération de Duggary Assy Ghislain détenu au PPA, le pôle pénal pénitentiaire :
« Amnesty International appelle à la libération immédiate et sans condition de Ghislain Duggary Assy, secrétaire à la communication du syndicat Mouvement des Enseignants pour la Dynamique de la Dignité. Toutes les charges retenues contre lui doivent être abandonnées. Le préavis de grève, envoyé le 21 mars au ministère de l’Éducation nationale dans le respect de la procédure légale, annonçait un arrêt de travail les 3 et 4 avril et a abouti à cette condamnation et à une dizaine d’arrestations qui constituent une violation flagrante des droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses, en particulier du droit à la grève et de la liberté syndicale pourtant garantis par la Constitution ivoirienne et les conventions internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire.»,
déclare Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Les enseignants ivoiriens sont en grève depuis le 3 avril dernier pour l’obtention d’une prime liée à leur métier. Les discussions qui avaient été engagées l’année n’ont pas été satisfaisantes selon certains syndicats à l’éducation nationale. Après une rencontre qui s’est tenu ce mercredi, syndicats et gouvernement se sont entendus sur la nécessité de résoudre cette crise par le dialogue.