Anne Ouloto sur la question de la prime des enseignants affiche toujours sa fermeté. Il y’a quelques jours, la ministre de la fonction publique menaçait de graves sanctions tous les enseignants qui ne seraient pas à leurs postes à compter du lundi 7 avril 2025.
Anne Ouloto a évoqué la prime des enseignants ce lundi 7 avril 2025 lors de sa visite conjointe d’établissements scolaires avec Mariatou Koné. Bien avant cette visite, la ministre de la fonction publique avait reconnu que les revendications étaient légitimes et méritaient d’être entendues. Si le gouvernement reste toujours ouvert à la négociation sur la question de la prime des enseignants, les lignes n’ont pas véritablement bougé depuis le début des discussions l’année dernière. Une réunion capitale prévue le 27 février dernier a été reportée sine die. Anne Ouloto, concernant la prime des enseignants, à encore invité les syndicats en grève à éviter toute radicalisation :
«Je voudrais lancer un appel aux quelques enseignants qui ont choisi la voie de la radicalisation. Rien ne s’obtient et rien ne peut s’obtenir dans la pression. Rien ne peut s’obtenir dans la radicalisation. Rien ne peut s’obtenir dans la violence. Nous avons un processus qui est en en cours. Tous les collaborateurs, tous les enseignants doivent faire confiance au gouvernement.», a déclaré la ministre de la fonction publique. Concernant la date d’instauration de cette prime pour les enseignants, aucune date annoncée en perspective. Et la réponse de la ministre Anne Ouloto sur la prime des enseignants pourrait encore susciter la colère de certains syndicats.
Selon la ministre de la fonction publique, le gouvernement répondra à cette préoccupation quand cela sera possible : «Le gouvernement veut penser à l’ensemble des fonctionnaires de Côte d’Ivoire. On ne peut pas dénoncer une injustice selon eux et demander qu’on crée encore l’occasion d’autres injustices. Alors nous avons besoin de réflexion, de travail. Le gouvernement répondra quand cela est possible et quand cela est nécessaire», précise Anne Ouloto. La grève des enseignants se poursuit jusqu’au mardi 8 avril 2025. En l’absence de réponses concrètes du gouvernement, les syndicats pourraient reconduire le mot d’ordre de grève, malgré les menaces de radiation d’enseignants brandies par le ministère de la fonction publique.