La condamnation d’Assy Duggary Ghislain à 24 moins de prison ce mercredi 16 juillet a été vécue par ses collègues comme une énorme surprise. Interpellé à la veille de la grève des enseignants au mois d’avril, le syndicaliste avait été déféré au Pôle Pénal Pénitentiaire, avant de bénéficier d’une remise en liberté conditionnelle dans les semaines qui ont suivi sont interpellation.
La condamnation d’Assy Duggary Ghislain à 24 mois de prison ce mercredi 16 juillet est un véritable séisme pour ses proches et sa famille syndicale. Le procès du syndicaliste ivoirien interpellé en avril, avait été renvoyé au 16 juillet 2025. Après sa remise en liberté conditionnelle, la suite de son procès était perçue comme une formalité devant aboutir à sa remise en liberté définitive. Mais contre toute attente, la condamnation d’Assy Duggary à 24 mois de prison a été confirmée ce mercredi lors de son procès en appel. Premier responsable de l’Intersyndicale au ministère de l’éducation nationale, Bli Blé David a réagi ce jour à condamnation d’Assy Duggary à 24 mois de prison ferme :
«Ce mercredi 16 juillet 2025, à 13h, à la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, nous avons assisté au prononcé du délibéré du procès en appel du camarade ASSY DUGARRY GHISLAIN, condamné 24 mois de prison ferme en première instance pour coalition d’agents publics et entrave au fonctionnement du service public d’éducation, dans le cadre de la grève que nous avons initiée en avril dernier. Le tribunal a, malheureusement et contre toute attente, confirmé la décision de la première instance. Cependant cette décision n’est pas suivie d’un mandat de dépôt.
Ce qui signifie que notre camarade est retourné chez lui à la maison. Néanmoins, j’en suis profondément déçu parce qu’elle tend à consacrer la violation du droit de grève et du droit à la liberté syndicale en général. Un droit consacré par nos normes nationales (Constitution, Code du Travail, Statut Général de la Fonction Publique).», a déclaré David Bli Blé. Le recours en cassation est désormais envisagé pour le syndicaliste ivoirien interpellé à son domicile lors de la grève des enseignants en avril dernier.