La grève des enseignants en CI a débuté le jeudi 3 avril. Depuis lors, l’on assiste à une véritable guère des chiffres sur le plan médiatique, entre syndicats en grève et le ministère de l’éducation nationale. Selon l’inspecteur général de l’enseignement, le mouvement d’arrêt de travail n’a été suivi que par 20% des enseignants.
La grève des enseignants en CI intervient à un moment très particulier. Depuis quelques jours, se tiennent les épreuves physiques du BEPC 2025, des épreuves dont le déroulement pourrait être perturbé par l’arrêt de travail décrété par les enseignants. Lors de la première journée de la grève des enseignants en CI, les syndicats grévistes se font félicités du respect effectif du mot d’ordre lancé. Mais ce n’est guère l’avis partagé par le ministère de l’éducation nationale qui dénonce des fakes news, notamment concernant l’affaire des 150 écoles fermées pour grève. Sur le plateau de la RTI, l’inspecteur général de l’enseignement a indiqué que 80% des enseignants avaient dispensé les cours dans les établissements :
«Cette grève n’a pas été suivie dans l’ensemble. 80% des enseignants ont travaillé sur l’étendue du territoire. Cette grève se fait dans un moment où on organise le PASEC et les examens à grand tirage. En plus les enseignants grévistes font croire aux enfants qu’il n’y a plus cours et ils menacent les collègues qui ne se reconnaissent pas en cette grève. Des sanctions seront prises notamment les ponctions parce que celui qui ne va pas au travail ne peut pas être payé.», a déclaré Adama Coulibaly sur les antennes de la chaine nationale.
La grève des enseignants en CI intervient à l’approche des évaluations PASEC. Lors de la dernière évaluation PASEC, les statistiques dévoilées présentaient une école ivoirienne en déclin ces dernières années, comparé à quelques décennies en arrière. La grève initiée pour la prime d’incitation des enseignants intervient également en plein déroulement des épreuves physiques du BEPC session 2025 en Côte d’Ivoire. Assy Duggary Ghislain, chargé de communication du MEDD, l’un des syndicats signataires de la grève, a été placé ce vendredi sous mandat de dépôt.
