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Grève des enseignants ivoiriens: ‘‘une prise en otage de l’école’’ selon Fernand Dedeh

La grève des enseignants ivoiriens a été reconduite par les syndicats pour les 7 et 8 avril prochain. Malgré les mises en gardes du ministère de la fonction publique, certains syndicats n’ont toujours pas levé leur mot d’ordre. Pour Fernand Dedeh, cette prise en otage de l’école est à reprouver.

La grève des enseignants ivoiriens entre dans sa phase répressive dès le lundi 7 avril 2025. Dans un communiqué publié le samedi 5 avril, le ministère de la fonction publique a invité les enseignants en grève à rejoindre leurs postes dès le lundi à partir de 7h30. Les contrevenants à cette mesure s’exposent à de graves sanctions selon le ministère de la fonction publique. Tout enseignant non présent à son poste sera considéré comme démissionnaire selon le communiqué produit par le ministère de la fonction publique. A l’évidence, les mises en gardes du ministère n’ont pas dissuadé certains syndicats qui souhaitent reconduire le lundi 7 avril 2025 la grève des enseignants ivoiriens.

Le journaliste Fernand Dedeh n’a pas manqué de réagir à cette actualité qui pourrait avoir des incidences sur le calendrier scolaire, précisément le calendrier des examens de fins d’année. Selon le journaliste, les revendications portées par les enseignants semblent légitimes. Toutefois, Fernand Dedeh déplore la prise en otage de l’école ivoirienne par ces syndicats en grève : «La prime, ce sont les enseignants qui en parlent le plus, mais tous les fonctionnaires dans les ministères « sans primes » la réclament.

Il faut, dès lors, construire des éléments de langage pour ramener le calme. Il faut surtout tenir un discours de vérité aux acteurs sociaux. Les enseignants n’ont pas raison sur toute la ligne. Si leur revendication est légitime, la prise en otage de l’école est à réprouver. Si tel est que l’objectif est la prime et tenant compte de la disponibilité du gouvernement à trouver la solution au problème est affichée, le « jusqu’au boutisme » ne se justifie plus.

Les enseignants peuvent bien mener une grève citoyenne, avec présence dans les écoles, des bandeaux rouges, tout en poursuivant les négociations avec les autorités dans le cadre formel tracé de commun accord à la suite du dialogue social en 2022. L’argent est certes le nerf de la guerre, mais il ne justifie pas tout pour autant. Dans tous les cas de figure, le dialogue franc et serein reste la seule arme pour juguler la crise des primes.», a lancé le journaliste ivoirien. Le lundi 7 avril 2025 sera une journée décisive dans la grève des enseignants ivoiriens.  

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