La liberté d’expression en Côte d’Ivoire est-elle une réalité ? Selon le dernier rapport d’Amnesty International, les autorités ivoiriennes auraient considérablement limité les ‘‘libertés d’expression et le droit de réunion pacifique dans la pratique’’.
La liberté d’expression en Côte d’Ivoire est encadrée, tout comme d’ailleurs dans une grande majorité des pays. Malgré les efforts faits par le gouvernement pour améliorer cette liberté d’expression en Côte d’Ivoire, le rapport dévoilé par Amnesty Côte d’Ivoire reste plutôt accablant pour les autorités ivoiriennes. Sur base de plusieurs évènements qui se sont déroulées l’année dernière, l’ONG des droits de l’homme estime que «Le droit à la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique ont été limités dans la législation et dans la pratique. Une nouvelle ordonnance risquait de porter atteinte au droit à la liberté d’association et menaçait les organisations de la société civile. Une loi portant modification du Code pénal a renforcé les peines encourues en cas d’actes de torture.
Des milliers de familles ont été victimes d’expulsions forcées à Abidjan. Des dispositions juridiques bafouaient les droits des femmes.», lisons-nous dans le rapport de l’ONG. La liberté d’expression en Côte d’Ivoire aurait connu un recul selon Amnesty International. L’ONG a particulièrement dénoncé l’ordonnance des autorités ivoiriennes relative aux organisations de la société civile l’année dernière : «Il était exigé des organisations concernées qu’elles présentent un rapport annuel sur leurs activités et, sur demande, des rapports sur leurs projets en cours.
L’ordonnance permettait aussi aux autorités de dissoudre toute organisation par décret, sans qu’aucun mécanisme de recours soit en place. Cette mesure a été dénoncée par plusieurs ONG ivoiriennes, qui craignaient que les autorités ne s’appuient sur ce texte pour s’ingérer dans leurs finances et contrôler leurs activités.», peut-on lire dans le rapport. La récente condamnation d’Assy Ghislain Duggary, syndicaliste au niveau de l’éducation nationale, a fait réagir Amnesty International. Une pétition a même été lancée par l’ONG des droits de l’homme pour exiger la libération du syndicaliste, arrêté début avril à la veille de la grève décrétée par les syndicats d’enseignants en Côte d’Ivoire.