Plusieurs parrainages ont été invalidés à la présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire, une situation qui a conduit à l’éviction de plusieurs candidats de la liste définitive dévoilée par le Conseil Constitutionnel. Face aux nombreuses accusations dont elle fait l’objet, la commission électorale indépendante n’exclut pas d’engager des poursuites pour diffamation.
Les parrainages invalidés à la présidentielle 2025 ont été à l’origine du rejet de plusieurs candidatures à l’élection présidentielle du 25 octobre prochain en Côte d’Ivoire. Président du front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan a vu sa candidature être invalidée par le Conseil Constitutionnel suite à des parrainages non valides. Face à cette situation des parrainages invalidés à la présidentielle 2025, le président du front populaire ivoirien a déposé une plainte contre X. Si pour l’heure, la commission électorale reste relativement silencieuse sur la polémique liée aux parrainages invalides, l’institution chargée d’organiser les élections tape du point de la table, en envisageant des poursuites pour diffamation :
«Ce n’est pas parce que quelqu’un est sur la liste électorale qu’il faut aller copier son numéro de carte d’électeur et lui attribuer un faux numéro de carte d’identité pour faire croire que la personne vous a attribué son parrainage ! Cette histoire est en train de prendre une proportion qui va pousser la commission centrale de la CEI à siéger pour ordonner la poursuite pour diffamation de tous ceux qui accusent la CEI d’avoir fait du faux sur leur dossiers à transmettre au Conseil Constitutionnel. Du moins c’est ce que moi je recommande. Si tu accuses la CEI , celle-ci ira au tribunal pour prouver son innocence.
Si la justice établit que c’est toi qui a fait du faux, il faut t’attendre à être condamné et être frappé de peine d’inéligibilité pour au moins 10 ans.», a déclaré Doumbia Major, commissaire central à la CEI. Sur la soixantaine de candidatures déposées auprès de la commission électorale indépendante, seulement cinq candidatures ont été validées par le Conseil Constitutionnel. La majorité des candidatures ont été rejetées pour des parrainages invalidés à cette présidentielle du 25 octobre 2025.
Pour le commissaire central de la CEI, le silence de l’institution face aux accusations dont elle fait l’objet n’est pas une faiblesse : «Nous tous savons que la loi électorale considère comme condamnable le faux sur les parrainages. Il ne faut pas considérer le silence de l’institution comme une faiblesse. Souvent on ferme les yeux et on laisse passer des choses au nom de la paix sociale, mais si ça continue, la justice tranchera pour laver l’honneur des citoyens que nous sommes.», a conclu Doumbia Major.