Les ponctions des salaires des enseignants grévistes en Côte d’Ivoire a alimenté les débats. Si les enseignants s’attendaient déjà à des retenues sur leur paie, ces derniers dénoncent les montants élevés prélevés sur leur salaire en raison de la grève. A l’occasion de la fête du travail, le premier ministre a affirmé qu’il plaiderait la cause des grévistes auprès du président Ouattara.
Les ponctions sur les salaires des enseignants en grève mettent à mal le dialogue social enclenché suite à la grève du 3 avril dernier. Après l’épreuve de force, les enseignants ivoiriens ont décidé de revenir à la table des négociations concernant leur revendication liée à la prime des enseignants. Mais plusieurs enseignants ont été ponctionnés de manière abusive suite à la grève décrétée dans le courant de l’année scolaire 2024-2025 en Côte d’Ivoire. Lors de son traditionnel discours du 1er mai, le premier ministre Beugré Mambé a évoqué les ponctions sur salaires des enseignants grévistes.
Le premier ministre ivoirien a promis plaider la cause des enseignants auprès du président de la République : «Chers travailleurs, à travers vos représentants, vous nous avez demandé d’être votre avocat auprès du Chef de l’État. Nous acceptons d’être votre avocat pour les frères et sœurs dont les ponctions ont été faites sur les salaires… S’agissant des revendications nouvelles, comme le gouvernement l’a rappelé aux syndicats des enseignants entrés en grève, je vous demande de garder votre calme et de nous faire confiance afin que toutes ces revendications soient traitées dans le cadre de procédures centrées sur le dialogue social, dans un esprit de fraternité et de compréhension mutuelle.
Nous acceptons d’y travailler sérieusement. Mais je peux vous assurer déjà que le travail est très avancé», a déclaré le chef du gouvernement ivoirien. Les discussions pour la prime des enseignants seraient bien avancées à en croire les propos du premier ministre Beugré Mambé. En perspective, le premier ministre n’exclut pas une réforme de la prime ADO pour en faire un treizième mois pour les fonctionnaires : «le travail sera fait pour continuer à améliorer les conditions de vie, tout en préservant les grands équilibres qui constituent la base de la poursuite harmonieuse du bel élan de développement amorcé par la Côte d’Ivoire et qui est salué par toute la communauté internationale».