La radiation de Thiam de la liste électorale en Côte d’Ivoire a suscité une vive indignation chez les militants du PDCI RDA, d’autant plus que le président du parti venait fraichement d’être désigné comme candidat officiel à la présidentielle ivoirienne. Pour Danièle Boni Claverie, cette décision de radiation est dangereuse pour la démocratie ivoirienne.
La radiation de Thiam de la liste électorale fait la une de l’actualité politique ce mercredi 23 avril en Côte d’Ivoire. Considéré comme l’un des opposants majeurs au régime actuel, le président du PDCI RDA a été radié de la liste électorale suite à une décision de justice tombée dans la journée du mardi 22 avril. Plusieurs plaintes avaient été déposées auprès de la justice ivoirienne pour des doutes au sujet de la nationalité du président du PDCI RDA. La polémique autour de la nationalité de Thiam alimente les débats politiques depuis plusieurs mois en Côte d’Ivoire. Pour son parti, le fameux article 48 qui serait appliqué à Thiam, occasionnant son éviction, ne devrait pas lui être appliqué, au motif que Tidjane Thiam serait né français.
Présidente de l’URD, Danièle Boni Claverie a réagi ce mercredi 23 avril à la décision de radiation de Thiam de la liste électorale. Pour la présidente de l’URD, cette décision est dangereuse pour la démocratie en Côte d’Ivoire : «L’Union Républicaine pour la Démocratie (URD), avec à sa tête Madame Danièle Boni-Claverie, exprime sa profonde inquiétude suite à la décision du tribunal de première instance d’Abidjan, ordonnant la radiation de Monsieur Tidjane Thiam, Président du PDCI-RDA, de la liste électorale provisoire.
À six mois d’un scrutin présidentiel décisif pour l’avenir de notre pays, cette décision semble s’inscrire dans une logique d’exclusion systématique des figures majeures de l’opposition, compromettant ainsi les fondements d’une compétition électorale libre, transparente et inclusive. Ce qui est gênant, c’est que le cas de Tidjane Thiam n’est pas isolé. Il s’ajoute à ceux de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé, tous écartés du jeu électoral par des décisions judiciaires ou administratives qui pour le commun des mortels semble contestables. Aujourd’hui, les Ivoiriens sont sous le choc. On leur dit que le petit-fils du Président Félix Houphouët-Boigny n’est pas ivoirien, un symbole aussi fort qu’incompréhensible.», a souligné Danièle Boni Claverie.