La réinscription de Thiam sur la liste électorale indépendante en Côte d’Ivoire fait parties des recommandations de l’ONU dans son courrier adressé à l’Etat ivoirien, selon Me Mathias Chichportich. Mais le porte-parole du gouvernement ivoirien fait une tout autre analyse de cette situation.
La réinscription de Thiam sur la liste électorale, suite à un courrier de la commission des droits de l’homme de l’ONU, suscite une vive polémique. Si l’avocat français du président du PDCI RDA confirme qu’il s’agit bien d’une réinscription du candidat PDCI sur la liste électorale, le porte-parole du gouvernement fait une tout autre lecture du courrier de la commission des droits de l’homme de l’ONU. Selon Amadou Coulibaly, les droits politiques de Tidjane Thiam sont garantis puisqu’il est aujourd’hui président d’une formation politique, à savoir le PDCI RDA. Selon Me Mathias Chichportich, il ne s’agit pas uniquement de garantir les droits de son client en lui permettant de diriger un parti politique.
La recommandation de l’ONU viserait également une réinscription de Thiam sur la liste électorale indépendante, afin qu’il puisse prendre part au prochain scrutin présidentiel : «Je vous lis ce qui est indiqué en référence à la règle 94 de son règlement intérieur : « Après avoir examiné le dossier, le Comité, agissant par l’intermédiaire de ses rapporteurs spéciaux sur les nouvelles communications et mesures provisoires, a décidé de ne pas accéder à la demande de mesures provisoires de l’auteur, mais invite L’État partie à prendre toutes les mesures nécessaires, je dis bien toutes les mesures nécessaires, pour garantir que M. Tidjane Thiam puisse exercer ses droits politiques en vertu de l’article 25 du pacte, tant que sa requête est en cours d’examen par le comité…
Et référence à l’article 25. Alors que nous dit l’article 25 ? Et je vous promets que ce sera la seule autre lecture que je vous ferai d’une disposition légale : « Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune discriminati0n, de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l’intermédiaire de ses représentants librement choisis. De voter et d’être élu au cours d’élections périodiques, honnêtes au suffrage universel et égal au scrutin secret, assurant l’expression libre de sa volonté des électeurs. D’accéder dans des conditions générales d’égalité aux fonctions publiques de son pays», a déclaré l’avocat de Tidjane Thiam ce jeudi 31 juillet.