Le rejet de la candidature de Toh Bi Vincent met fin aux ambitions présidentielles nourries par l’ancien préfet de la ville d’Abidjan. Le candidat malheureux s’est prononcé sur cette invalidation de sa candidature qui serait en partie liée à des disfonctionnements au niveau du système informatique de la CEI.
Le rejet de la candidature de Toh Bi Vincent pour des raisons de parrainage alimente la polémique. L’ancien préfet d’Abidjan et comme plusieurs candidats d’ailleurs à cette présidentielle ont été recalés par le Conseil Constitutionnel, au motif de n’avoir pas réuni les parrainages requis pour leur candidature. Après avoir pris acte de la décision rendue par le Conseil Constitutionnel, l’ancien préfet d’Abidjan n’a pas manqué de pointé du doigt le système informatique de la commission électorale indépendante : «Les tablettes pour le parrainage n’ont pas fonctionné. C’est de l’argent du contribuable dilapidé. Le RHDP a déposé des parrainages avec des irrégularités et le RHDP n’a pas pu avoir 1% des parrainages par rapport au nombre des électeurs inscrits sur la liste électorale…
Ce n’est pas une élection qui est organisée sous ce régime. Mais plutôt une composition…Un examen pour lequel seul l’examinateur connaît les critères de correction.», a révélé le candidat recalé à la présidentielle du mardi 25 octobre prochain. Toh Bi Vincent fait partie des candidats qui avaient dénoncé le système de parrainage à la présidentielle ivoirienne, considérant cela comme un frein à certaines candidatures : «Comment peut-on ériger autant d’obstacles technologiques, scientifiques, humains, logistiques, juridiques et politiques dans une compétition électorale, qui par essence, doit être ouverte ?
C’est comme si la Côte d’Ivoire était le premier pays à organiser des élections sur la planète terre. Le problème n’est pas le pourcentage du parrainage, mais toute l’inutile sophistication non maîtrisée derrière et jamais essayée en phase pilote technique. Nous, nous anticipons les problèmes, avant qu’ils ne deviennent de nouveaux conflits nationaux, dans un pays qui ne semble pas aimer quand la vie est tranquille et paisible. Jouons le jeu de la vraie démocratie pour une fois au moins.», déclarait le préfet d’Abidjan. Le rejet de la candidature de Toh Bi Vincent comme celle de nombreux candidats pour défauts de parrainage, relance la polémique sur l’instauration de ce critère dans le code électoral ivoirien.
