Retard de l’Afrique: Tiémoko Assalé n’accuse pas que la France

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Le retard de l’Afrique a longtemps a été imputé à la France et à l’Occident. Avec la montée du panafricanisme en Afrique subsaharienne, les relations entre la France et certains dirigeants africains ne sont pas au beau fixe. Pour le député maire de Tiassalé, les dirigeants africains ont une grande part de responsabilité dans le sous-développement du continent africain.

Le retard de l’Afrique est souvent imputé à la colonisation du continent par l’Occident. Une bonne partie des colonies africaines était sous la commande de la France. En dépit de l’accession à l’indépendance, les relations entre la France et certains Etats africains n’ont pas été totalement rompues. Parmi les pays qui ont conservé les relations diplomatiques avec la France, nous avons entre autres la Côte d’Ivoire, le Mali ou encore le Niger. Avec la montée du panafricanisme ces dernières années sur le continent africain, la France a perdu du terrain diplomatique, mais aussi des opportunités économiques. A titre d’exemple, l’uranium nigérien n’est plus exploité par la France, pour ne citer que ces exemples. La France et plus généralement l’Occident est aujourd’hui pointé du doigt concernant le retard de l’Afrique.

Mais selon Tiémoko Assalé, il serait trop facile d’imputer le retard de l’Afrique, du moins certains pays africains, à la France ou encore à l’Occident. Pour le député maire de la commune de Tiassalé, les dirigeants africains ont aussi leur part de responsabilité dans ce retard du continent africain, tant sur le plan économique, social que politique : «La France et d’une façon plus large, l’Occident, ont entretenu avec nos États africains et notamment ceux de l’Afrique noire francophone, des relations qui ont contribué à retarder leur développement, cela est un fait. Mais ce comportement de l’Occident ou de la France ne peut pas justifier à lui seul, le drame dans lequel vivent nos populations depuis les indépendances.

Je n’accepte pas ce discours qui tend à déresponsabiliser les dirigeants Africains, ils ont été et ils sont, par leur gouvernance, la cause principale des malheurs de notre continent… Nous ne pouvons pas maintenir nos peuple dans l’analphabetisme et l’ignorance, combattre l’avènement d’une société civile forte capable d’être un véritable contre-pouvoir, diriger nos pays à huis clos, construire des cimetières de liberté pour nos peuples et penser qu’on pourra rivaliser avec les autres du simple fait de crier au respect de notre souveraineté.», a déclaré le président du mouvement politique ADCI, au cours d’un panel qui s’est déroulé au Canada.

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