L’augmentation du crédit d’enlèvement des transitaires en Côte d’Ivoire risque de plomber les activités de plusieurs PME dans le secteur du Transit. Selon les révélations faites par le député maire Tiémoko Assalé, un peu plus de 70% des acteurs de ce secteur sont menacés par cette hausse mise en place par les autorités douanières ivoiriennes.
L’augmentation du crédit d’enlèvement des transitaires est entrée en vigueur en janvier 2025, plus précisément le 1er janvier. Cette décision de relever le crédit d’enlèvement des PME dans le secteur du transit a été annoncée en décembre dernier. Les PME évoluant dans ce secteur ont visiblement eu très peu de temps pour prendre les dispositions nécessaires en vue de se conformer à la nouvelle norme fixée par les douanes ivoiriennes. Suite à l’augmentation du crédit d’enlèvement des transitaires, la caution des PME pour exercer dans ce domaine est passé de 25 à 50 millions de Francs Cfa, soit une hausse de 100%. Selon le député maire Tiémoko Assalé, l’instauration de cette mesure par la douane risque de mettre de nombreuses PME du secteur du transit au chômage.
D’après le député maire de la commune de Tiassalé, environ 70% des PME de ce secteur pourraient mettre la clé sous le paillasson : «La récente décision de la direction des douanes, prise sans large consultation, d’augmenter le crédit d’enlèvement des PME ivoiriennes dans le secteur du transit, en le faisant passer de 25 millions à 50 millions, menace directement la survie de plus de 70 % de ces entreprises et condamne des milliers de travailleurs au chômage. Depuis le début de l’année, de nombreuses PME de transit ont déjà interrompu leurs activités, témoignant d’une situation alarmante. Cette mesure, en définitive, favorise l’émergence de PME créées par des multinationales et d’anciens agents des douanes, désormais transitaires, au détriment des petites structures locales qui font la richesse de notre tissu économique.».
Pour le président du mouvement politique ADCI, il y’a une volonté manifeste d’évincer les PME du secteur pour favoriser l’émergence des Multinationales : «Annoncer une telle décision à la mi-décembre pour une application immédiate au 1er janvier, sans laisser aux PME un délai suffisant de 6 à 12 mois pour s’adapter, illustre une volonté manifeste d’exclure les petites entreprises. Ce choix s’apparente à une invitation à céder tous les marchés aux puissants du secteur, au détriment de l’entrepreneuriat local et de l’emploi». La décision d’augmentation du crédit d’enlèvement des transitaires est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2025.