La grève des enseignants en Côte d’Ivoire n’a pas été majoritairement suivie selon le constat fait par le ministère de l’éducation nationale, lors des deux premières journées d’arrêt de travail. Selon le député maire Tiémoko Assalé, ce sont tout de même environ 1 millions d’enfants qui n’ont pas été à l’école en raison de cette grève.
La grève des enseignants en Côte d’Ivoire a eu un impact non négligeable sur l’école selon Tiémoko Assalé. Officiellement, le ministère de l’éducation nationale évoque un taux de suivi de grève estimé autour de 21% lors des deux premières journées. Ce chiffre semble clairement indiquer que la majorité des enseignants ont décidé de faire cours et de poursuivre les négociations sur la question de la prime d’incitation réclamée depuis belle lurette par les enseignants ivoiriens. Mais ce n’est guère l’avis partagé par Tiémoko Assalé, le député maire de la commune de Tiassalé. Par ailleurs président d’un mouvement politique, Tiémoko Assalé a fait savoir qu’environ 1 millions d’enfants n’ont pas pu aller aux cours les 3 et 4 avril dernier, en raison de la grève des enseignants en Côte d’Ivoire :
«Le ministère de l’Éducation nationale a rapporté que la grève des enseignants des 3 et 4 avril n’avait été suivie que dans 21% des établissements. Toutefois, ce chiffre masque une réalité alarmante : un million d’enfants n’ont pas fréquenté l’école, ce qui constitue une situation d’une gravité exceptionnelle. En réalité, le ministère est conscient que la grève a suscité une large adhésion, et ce sont des millions d’enfants qui ont été privés d’instruction pendant ces deux jours. Dans la commune de Tiassalé, presque toutes les écoles étaient fermées et le resteront jusqu’au mercredi suivant, car la grève a été prolongée pour les 7 et 8 avril. À titre personnel, je condamne la fuite en avant du ministère, incapable de traiter les enseignants avec le respect et la dignité qu’ils méritent. L’arrestation brutale de Ghislain Duggary Assy est l’un des symboles de ce manque de respect flagrant.»,
a fait savoir le député maire. Tiémoko Assalé a par ailleurs invité le gouvernement à engager les discussions avec les syndicats en grève : «J’invite le gouvernement à renouer le dialogue avec les enseignants, en leur exposant honnêtement les possibilités réelles de satisfaction, même à minima, de leurs demandes et à quel horizon temporel cela pourrait se concrétiser.», a poursuivi le président du mouvement ADCI. A la faveur de cette grève des enseignants en Côte d’Ivoire, un responsable syndical répondant au nom d’Assy Duggary Ghislain a été mis aux arrêts. Le syndicaliste a été placé sous mandat de dépôt en attente de son jugement qui devrait se faire dans un délai de deux semaines, selon ses Conseils.