Didier Zokora s’est récemment prononcé sur les disparités salariales entre les entraineurs locaux et entraineurs européens et étrangers en Côte d’Ivoire. L’ancien joueur de l’équipe nationale a même raconté comment lui et ses coéquipiers ont dû renoncer à leur prime pour permettre à l’entraineur ivoirien François Zahui d’avoir un salaire décent à la tête de la sélection ivoirienne.
Didier Zokora déplore les écarts au niveau des salaires entre les entraineurs locaux et entraineurs étrangers, en l’occurrence les entraineurs européens. Sur la question des émoluments, la fédération ivoirienne de football dispose d’une faible marge de manœuvre, puisque les conditions salariales entraineurs et les présidents de clubs sont des informations très souvent confidentielles. Mais l’ancien joueur souhaite vivement de tout cœur que ces disparités salariales entre les entraineurs locaux et entraineurs étrangers en Côte d’Ivoire disparaissent.
Ancien milieu de terrain de FC Seville, le joueur ivoirien a par ailleurs expliqué comment lui et ses coéquipiers avaient consentis à un sacrifice sur leurs primes pour garantir à l’entraineur ivoirien des éléphants, des émoluments plus importants : «Quand tu viens d’ailleurs, tu es mieux vu que celui qui est sur place (… ) On part à la CAN en 2012, parce que le coach Zahui François n’avait pas un salaire comme les salaires européens. Nous décidons et on demande à la fédération de remettre notre prime au coach, mais on part jouer la CAN sans 5 frs et on l’a fait.
On a fait cette Coupe d’Afrique sans prendre 5 frs, je le dis haut et fort, je prends tous les joueurs à témoin, parce qu’on voulait que le coach soit à la hauteur au niveau salarial comme les entraineurs européens. On a fait ça pour le coach», a révélé l’ancien joueur des éléphants de Côte d’Ivoire. Reste à savoir si la FIF, fédération ivoirienne de football, aurait assez de marge de manœuvre pour imposer un seuil minimum salarial pour les entraineurs à la tête des clubs de football en Côte d’Ivoire.