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Noix de cajou en Côte d’Ivoire: inauguration d’une usine de transformation à Attinguié

La filière de noix de cajou en Côte d’Ivoire démarre la campagne 2025 sous de meilleurs auspices. Après l’augmentation substantielle du prix de vente de l’anacarde, une nouvelle usine de transformation de l’anacarde vient d’être inaugurée en présence du ministre du commerce et de l’industrie.

La noix de cajou en Côte d’Ivoire va générer des revenus bien plus importants durant la campagne 2025. Il y’a quelques semaines, le gouvernement ivoirien dévoilait le prix d’achat de l’anacarde pour la nouvelle campagne. Ce prix est passé de 275 à 425 FCFA, soit une augmentation de 150 FCFA sur le prix de l’année dernière. Fin janvier, une bonne nouvelle est également tombée pour les acteurs de la filière de la noix de cajou en Côte d’Ivoire, grâce à l’inauguration d’une nouvelle usine de transformation de l’anacarde, à Attinguié : «Cet investissement s’inscrit pleinement dans notre ambition de créer de la valeur ajoutée, en transformant localement nos ressources agricoles. C’est une avancée concrète qui illustre notre détermination à offrir des opportunités durables à nos producteurs et à nos communautés, tout en affirmant notre place sur les marchés internationaux.», a déclaré le ministre Souleymane Diarrassouba, à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine de transformation de noix de cajou.

La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest connu pour son cacao, s’est également imposée comme un acteur majeur dans la production et l’exportation de noix de cajou. Avec une production annuelle dépassant les 800 000 tonnes, le pays est aujourd’hui le premier producteur mondial de noix de cajou, devant l’Inde et le Vietnam. Cette success story agricole mérite d’être racontée, car elle illustre le potentiel économique et social de cette filière pour le pays. L’histoire de la noix de cajou en Côte d’Ivoire est relativement récente. Introduite dans les années 1960, la culture de l’anacardier, l’arbre qui produit la noix de cajou, a connu un essor fulgurant à partir des années 1990.

Les conditions climatiques favorables, avec un ensoleillement abondant et des sols adaptés, ont permis à la Côte d’Ivoire de devenir un leader mondial dans ce secteur. Aujourd’hui, la noix de cajou est cultivée principalement dans le nord du pays, dans des régions comme Korhogo, Boundiali et Odienné. La croissance de cette filière a été soutenue par des politiques gouvernementales visant à diversifier l’économie agricole, traditionnellement dominée par le cacao. En encourageant les agriculteurs à se tourner vers la noix de cajou, le gouvernement ivoirien a réussi à créer une nouvelle source de revenus pour des milliers de petits producteurs.

La noix de cajou joue un rôle crucial dans l’économie ivoirienne. Elle représente une source de revenus pour plus de 250 000 producteurs, dont une majorité de petits exploitants. La filière emploie également des milliers de personnes dans les secteurs de la transformation, du transport et de l’exportation. En 2020, les exportations de noix de cajou ont généré plus de 700 milliards de francs CFA (environ 1,2 milliard de dollars), contribuant ainsi de manière significative au PIB du pays. A l’horizon 2030, la Côte d’Ivoire vise à atteindre un taux de transformation de 50% des noix de cajou, ce qui représente environ 600 000 tonnes de noix de cajou en Côte d’Ivoire :

«Cette usine qui intègre les évolutions technologiques récentes en matière de transformation de l’anacarde, est une contribution appréciable aux efforts pour l’accroissement des capacités nominales de transformation des noix brutes et contribue ainsi au rayonnement de l’industrie ivoirienne du cajou.», a souligné Mamadou BERTÉ, le directeur général du conseil du coton et de l’anacarde. La construction de cette nouvelle usine de transformation de noix de Cajou en Côte d’Ivoire, a coûté la bagatelle de 25 milliards de FCFA.