Le revers de l’opposition ivoirienne aux élections présidentielles est sans appel. Avant même l’annonce de la totalité des résultats provisoires communiqué par la CEI, le candidat Billon a reconnu sa défaite et félicité le président sortant pour sa réélection au scrutin présidentiel. Dans le camp Don Mello, Arsène Touho impute en partie la responsabilité de cet échec à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
Le revers de l’opposition ivoirienne aux élections présidentielles du 25 octobre était-il prévisible ? Sur la soixantaine de candidatures reçues, le Conseil Constitutionnel n’a validé que cinq candidatures à l’élection présidentielles. Les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été invalidées par le Conseil Constitutionnel. Malgré son éviction de son poste de vice-président du PPA CI, Ahoua Don Mello, après la validation de sa candidature, l’avait confiée au président du PPA CI, avec pour espoir d’obtenir éventuellement son soutien. Mais le président du PPA CI a déclaré qu’il ne soutiendrait aucun candidat en lice dans ce scrutin.
Pour Arsène Touho, cette déclaration est le boulevard qui a offert tout droit les portes de la victoire au président Ouattara Alassane à ces élections présidentielles : «Nous avons tout fait pour mobiliser l’électorat de l’opposition. Face à nous, nos camarades de l’opposition ont tout fait pour démobiliser l’électorat de l’opposition. A l’appui de leurs appels explicites à ne pas voter pour les candidats de l’opposition, ils ont créé les conditions de terreur et d’insécurité pour dissuader les ivoiriens à sortir de chez eux. Et pour consolider ce travail de sabotage afin de s’assurer que le message est bien passé, leur chef est sorti à la dernière minute : « les ivoiriens doivent savoir que Laurent Gbagbo n’appelle à voter pour aucun des candidats ».
Et même quand Alain Foka attire son attention sur le risque que sa posture profite à Ouattara : « Mais Monsieur le Président ça veut dire que vous créez un boulevard pour Alassane Ouattara ». Laurent Gbagbo s’en moque en disant : « peut-être ». RÉSULTATS : ils ont atteint leur objectif. Pour la 3e fois consécutive, Alassane Ouattara a bénéficié d’une démobilisation de l’électorat de l’opposition.», a déclaré le proche d’Ahoua Don Mello. Le revers de l’opposition aux présidentielles s’explique donc en partie à l’absence de consignes de vote données en faveur des candidats en lice dans ce scrutin présidentiel.






