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Hermann Aboa dénonce le manque de relève politique au RHDP, PDCI et PPA CI

Pour Hermann Aboa, le manque de relève politique est une pathologie qui frappe les trois grandes formations politiques ivoiriennes, même si les circonstances sont particulières, d’un parti à l’autre. A l’approche de la prochaine présidentielle, aucun des grands partis n’évoque l’idée d’une succession ou plan B, en cas d’échec d’un éventuel plan A.

Le journaliste Hermann Aboa peint ce jeudi un tableau plutôt inquiétant des trois grandes forces politiques du pays. A trois mois de la présidentielle ivoirienne, aucun des trois principaux partis politiques ivoiriens ne veut manquer ce rendez-vous. Mais à la date du 24 juillet 2025, soit à environ trois mois du premier tour, c’est encore la confusion sur l’identité des candidats des trois partis que sont le PPA CI, le PDCI et le RHDP, parti actuel au pouvoir. Au PPA CI, «l’idée même de désigner des « candidatures de Précaution » en cas d’inéligibilité de Gbagbo est perçue comme une trahison. La proposition d’Ahoua Don Mello ? Éjectée. Comme si l’héritage de Gbagbo devait s’arrêter à lui seul. Un parti prêt à aller aux élections sans candidat, plutôt que d’oser tourner la page. La relève est vue comme une menace. Pas une nécessité.», a souligné ce jeudi le journaliste Hermann Aboa.

Dans une lettre ouverte datant de fin juin, Ahoua Don Mello avait appelé l’ex-président ivoirien à envisager un plan de précaution, dans l’hypothèse ou sa candidature ne serait pas retenue par le Conseil Constitutionnel. Danon Djédjé, président exécutif du PPA CI, a rapidement botté en touche l’idée d’une seconde candidature au sein du parti, en dehors de celle du président Laurent Gbagbo. Même son de cloche au sein du PDCI RDA, parti présidé par Tidjane Thiam. Ces derniers mois ont été particulièrement éprouvant pour le parti démocratique de Côte d’Ivoire, suite aux affaires judiciaires multipliées par son président. Désigné aujourd’hui candidat du PDCI, Tidjane Thiam est radié de la liste électorale.

Mais le PDCI n’envisage aucune candidature de précaution, prenant même le risque de manquer le rendez-vous électoral d’octobre 2025 : «Au PDCI-RDA, on a élu Tidjane Thiam dans l’espoir d’un souffle nouveau. Thiam est certes un bon profil, mais la réalité est là : pour l’heure, il n’est pas sur la liste électorale, donc ineligible. Risque pour le PDCI-RDA : ne pas avoir de candidat au délai du 25 août 2025 de dépôt des candidatures.», poursuit le journaliste de Life TV. Si le RHDP ne souffre d’aucun problème d’éligibilité, le président du parti, le président Ouattara Alassane, n’a pas encore confirmé sa candidature à la présidentielle. Lors du deuxième congrès du RHDP, le président Ouattara a décidé de reporter sa décision relative à sa candidature à une date ultérieure.

En dépit des ambitions présidentielles affichées par Adama Bictogo, le RHDP reste ferme concernant son candidat pour 2025 : «Au RHDP, le président Ouattara reste le centre gravitationnel de tout. Officieusement, on parle d’alternance. Officiellement, personne n’ose émerger. Les ambitions sont contenues, les potentiels dauphins étouffés ou mis en attente. Le chef est là. Et tant qu’il est là, tout le monde se tait. On multiplie alors les loyautés « aveugles » au Président de la République et dans les couloirs, on prend de la graine et on s’interroge : « Et après lui « », a lancé le journaliste Hermann Aboa. Pour l’homme de média, il ne fait aucun doute que les trois formations politiques souffrent de la même pathologie, celle du «refus d’organiser lucidement la transmission.».

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