Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Démission au COJEP: Yao Boris, représentant du parti de Blé en Suisse, démissionne

Un vent de démission frappe le COJEP ce lundi 10 novembre. Dans un communiqué qui circule actuellement sur la toile, le représentant du parti de Charles Blé Goudé a rendu sa démission avec effet immédiat. Parmi les raisons évoquées, le silence du COJEP face à l’interpellation de nombreux militants de l’opposition pendant la période électorale en Côte d’Ivoire.

La démission du représentant du COJEP en Suisse est tombée ce lundi 10 novembre. Dans un communiqué diffusé ce jour, Yao Boris a annoncé son départ du poste qu’il occupe : «À mes compatriotes, à la diaspora Ivoirienne, et à tous ceux qui croient encore en la justice et en la Verité. Je prends aujourd’hui la parole avec lucidité et responsabilité. Après une période d’observation, de silence et de réflexion, je déclare publiquement mon retrait du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), parti politique que j’ai loyalement servi et représenté en Suisse. Ce retrait est un acte de conscience et de fidélité à l’idéal qui m’a toujours guidé -celui d’une Côte d’Ivoire libre, souveraine et juste.», lisons-nous dans sa déclaration publiée ce lundi 10 novembre.

Plusieurs raisons sont évoquées par Boris Yao pour justifier sa démission avec effet immédiat du COJEP. Au titre des raisons avancées par le représentant du parti en Suisse, le silence du COJEP face aux récentes interpellations de plusieurs militants de l’opposition. Pour Yao Boris, le silence du COJEP sonne comme une accommodation avec le régime du RHDP, même si le parti a officiellement soutenu une candidate de l’opposition aux élections présidentielles : «En Côte d’Ivoire la peur règne, les opposants sont pourchassés, les prisonniers politiques s’entassent, et le droit se tait. Pendant ce temps certains mouvements où partis politiques comme le COJEP se réfugient dans le silence, où cherchent des accomodements avec le pouvoir en place.

Je refuse d’être de ceux-là qui par leur inertie, donnent au regime une légitimité morale qu’il ne mérite pas. Car le silence, voire même les encouragements du COJEP à travers son Président sont le carburant de la tyrannie des autres… Je quitte le COJEP non par désamour, mais par respect pour la Verité. Pour moi on ne peut pas dénoncer la dictature à demi-mot et lui faire le lit subtilement. C’est de la trahison envers le peuple déjà martyrisé.», a indiqué Yao Boris. A l’issue d’un congrès extraordinaire, le COJEP a récemment adressé ses félicitations au président Ouattara Alassane, réélu avec 89,77% des voix.

Mission News Theme by Compete Themes.