Le décès d’un jeune homme au CHR de Gagnoa il y’a quelques jours, suscite encore de nombreuses interrogations. Plusieurs infirmiers du centre hospitalier régional ont organisé une marche de protestation lundi, pour exiger la libération de leurs collègues. Il est reproché à ces derniers d’avoir refoulé un malade devant l’entrée du centre sanitaire, patient qui décèdera 15 minutes plus tard après avoir été abandonné par les services de santé.
Six infirmiers du CHR de Gagnoa sont en garde-à-vue depuis trois jours. Ces agents de santé du centre en question sont accusés d’avoir abandonné un patient devant l’entrée du bâtiment, patient qui rendra l’âme quelques minutes après son abandon par les agents de santé. Lundi, des dizaines d’infirmiers ont organisé une marche pour exiger la libération de leurs collègues mis aux arrêts vendredi 3 mai dernier, suite à la mort du malade abandonné sur une civière devant le CHR de Gagnoa.
Selon les premiers informations qui nous ont été rapportés, le jeune homme aurait été transporté d’urgence au Centre Hospitalier et régionale de Gagnoa dans la matinée du 3 mai 2019. Aux alentours de 9h20 minutes, le Conseil régional des Droits de l’Homme «a été informé par téléphone de ce qu’un jeune homme très mal en point avait été sorti du Centre Hospitalier Régional par des individus sur une civière. Les porteurs l’ont abandonné en face de l’hôpital sur le trottoir.
Le Conseil régional a immédiatement alerté les pompiers qui ont tout de suite dépêché une équipe sur les lieux. Malheureusement, à leur arrivée sur les lieux 15 minutes plus tard, le jeune homme avait déjà rendu l’âme.», explique le CNDH sur sa page officielle. Une enquête préliminaire confirme que le jeune homme décédé a bel et bien été abandonné sur civière par les agents de santé du CHR de Gagnoa :
«Informations prises sur les lieux, il en est ressorti que ceux qui l’ont déposé là sont venus du CHR. Le CRDH a alors saisi le chef de district de police et le procureur pour que les responsabilités soient situées. Suite à leurs investigations, six personnes ont été arrêtées au sein du CHR. A savoir deux infirmiers dont une infirmière, deux assistants sociaux et deux vigiles. Ils sont restés en garde à vue du vendredi 03 au lundi 06 mai 2019. Ils ont été présentés ce jour au procureur.», poursuit le conseil national des droits de l’homme.
Pour l’heure, on sait très peu de choses sur les raisons qui ont poussé les agents du CHR de Gagnoa à abandonner devant l’entrée de leur bâtiment un malade agonisant.
Soyez le premier a laisser un commentaire