En Côte d’Ivoire, la police vient de mettre la main sur un 1,2 tonne d’Ivoire et d’écailles de pangolin. La police ivoirienne a aussi procédé à l’arrestation de six trafiquants, parmi lesquels un chinois et deux vietnamiens, impliqués dans ce trafic illégal. La valeur des 1200 kg de marchandise serait estimée à près de 400 millions de francs Cfa (750 000 $).
1,2 tonne d’Ivoire et d’écailles de pangolins ont été saisies en Côte d’Ivoire par la police ivoirienne. Selon le commissaire de police Bonaventure Adomo, responsable de l’Unité de Lutte contre la Criminalité Transnationale, les trafiquants interpellés étaient en possession de 600 kg d’Ivoire et 600kg d’écailles d’une valeur globale d’environ 394 millions de francs Cfa (750 000 dollars).
Pour mener à bien cette mission, la police ivoirienne a été aidée dans sa tâche par l’ONG Internationale Eagle. En plus des 1,2 tonne de marchandise saisies, la police ivoirienne a aussi mis la main sur 6 trafiquants impliqués dans ce réseau clandestin de trafic d’ivoire et d’écailles de pangolin.
L’identité des six individus n’a pas été révélée mais il s’agirait de 2 ivoiriens, 1 guinéen, 1 chinois et 2 vietnamiens. Les trafiquants arrêtés seront mis à la disposition du parquet ce vendredi selon le commissaire de police Bonaventure Adomo. Le responsable de police a déclaré qu’il s’agissait d’un ‘‘réseau de trafic international’’ orchestré depuis l’Afrique centrale en direction des pays d’Asie où l’Ivoire et les écailles de pangolins sont beaucoup prisées.
En Chine par exemple, le kg d’écaille de pangolin se vend souvent au prix de 1000 euros, preuve que ce réseau illégal génère des revenus colossaux.
Le pangolin menacé de disparition en Côte d’Ivoire
Après la saisie des 1200 kg de marchandise, l’Unité de Lutte contre la Criminalité Transnationale (UCT) a aussi mis la main sur près de 400 objets sculptés en ivoire. En Afrique centrale comme en Afrique de l’ouest, les pangolins et les éléphants ont vu leur population reculer ces dernières années avec la prolifération des réseaux de trafiquants.
En Côte d’Ivoire par exemple, la population de pangolins a reculé de moitié ces cinq dernières années. Les 600 kg d’écailles saisies par la police ivoiriennes représenteraient environ 3000 mammifères. Mais à l’échelle mondiale, le trafic s’annonce encore plus important. Ces 10 dernières années, un peu plus d’un million de pangolins ont été saisies pour leurs écailles.
Plus de fermeté dans les sanctions
Ces cinq dernières années, la saisie la plus importante réalisée en Côte d’Ivoire remonte à l’année 2013, où la police a mis la main sur 3 tonnes d’écailles de pangolins. Si le trafic prospère d’Ivoire et de pangolin prospère encore en Côte d’Ivoire, c’est en raison du fait que la loi manque de plus de fermeté à l’égard des trafiquants.
Les six trafiquants interpellés par la police ivoirienne encourent au maximum une peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 300 000 à 3 millions de francs Cfa. Un durcissement des textes en Côte d’Ivoire et au niveau international pourrait sans doute permettre de faire reculer le trafic d’Ivoire et d’écailles de pangolins sur le territoire ivoirien comme à l’échelle mondiale.
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