La reprise des cours ce lundi 11 mars dans les établissements publics primaires n’est pas effective dans toutes les écoles. A Abidjan comme dans certaines villes de l’intérieur, les élèves sont de nouveau restés à la maison à cause de la grève des enseignants en Côte d’Ivoire qui dure depuis sept semaines.
La Cosefci dément avoir mis un terme au mot d’ordre de grève des enseignants en Côte d’Ivoire. Ce lundi 11 mars, l’absence des professeurs a été constatée dans les établissements publics primaires et secondaires. Cette situation qui perdure depuis près de deux mois pourrait avoir des répercussions sur la tenue des examens scolaires en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration lue dimanche, le porte-parole de la Cosefci a dénoncé le gel des comptes de certains enseignants et aussi l’arrestation de quelques camarades grévistes, notamment dans les villes de Bouaké et Lakota.
Ce lundi, l’un des responsables de l’association syndicale qui a initié la grève, est revenu sur les raisons de la reconduction du mot d’ordre qui court jusqu’à nouvel ordre :
«En effet la grève observée à présent fait suite à plusieurs courriers de demandes d’audiences en vue de discuter des problèmes posés. Ces courriers restés sans suite ont débouché sur des préavis qui ont été déposés deux mois avant le déclenchement de la grève, là où la loi autorise six jours francs. L’État s’est refusé au dialogue. Peut-être parce qu’il est au-dessus de tous les ivoiriens. Désabusés nous avons fait recours à la grève. Malheureusement, peu soucieux de l’école et de ses acteurs, l’État juge non recevables les différentes préoccupations posées. Il emploie alors la voie de la répression (suspension de soldes, ponction sur salaire, attaque d’enseignants grévistes, destruction de biens d’enseignants, gel de comptes et emprisonnement)».
Déclaration de la Cosefci
« Camarade enseignante, camarade enseignant du primaire et du secondaire public de Côte d’Ivoire.
Cette année, nous avons ensemble décidé de prendre courageusement en main notre destin commun à l’effet d’avoir de meilleures conditions de vie et de travail.
Après sept semaines de grève, l’Etat ivoirien n’a apporté aucune réponse satisfaisante à aucune de nos revendications.
Pis, il s’est choisi des interlocuteurs disposés à l’accompagner dans son dilatoire qu’il nous sert en lieu et place de solutions à nos préoccupations.
Aussi, l’État a-t-il décidé de réprimer de façon sauvage cette noble lutte.
D’où, l’agression planifiée de nos camarades de Bouaké et de Lakota et des arrestations et emprisonnements tous azimuts.
Le comble de cette posture incongrue de l’Etat est le gel des comptes bancaires des enseignants y compris leurs comptes d’épargne.
Camarades, n’ayant rien obtenu, la COSEFCI maintient son mot d’ordre de grève ce lundi 11 mars 2019 jusqu’à nouvel ordre et ce conformément à l’Assemblée Générale Extraordinaire du mercredi 6 mars 2019.
Fait à Abidjan, le 10 mars 2019
Pour le Directoire, Le Porte-Parole
Pacôme ATTABY ».
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