Entré en vigueur l’année dernière, le nouveau décret sur les importations de véhicules d’occasions en Côte d’Ivoire pénalise, outre les transitaires, les ivoiriens de la diaspora. Pour ces derniers, Doumbia Major a souhaité que l’Etat ivoirien assouplisse cette mesure afin de leur permettre d’importer leur voiture au pays, tant que l’importation n’est pas faite dans un but commercial.
Pour le décret sur les véhicules importés en Côte d’Ivoire, les fonctionnaires de la BAD et diplomates ivoiriens sont exonorés des dispositions en vigueur. L’information a été confirmée par le directeur général de la douane ivoirienne le mois dernier à travers un communiqué officiel. Pour sa part, Doumbia Major souhaite que cette restriction faite aux fonctionnaires de la BAD et aux diplomates ivoiriens s’étendent aux compatriotes vivant au niveau de la diaspora :
«Nous demandons un aménagement, en faveur des ivoiriens de la diaspora, du décret concernant l’âge des véhicules importés en Côte d’Ivoire, afin que ces derniers puissent faire entrer leurs véhicules personnels, lorsqu’ils décident de rentrer ou de retourner pour s’établir en Côte d’Ivoire.», a indiqué ce mercredi le président du congrès panafricain pour le renouveau.
Selon Major Doumbia, ‘‘Cet aménagement dont profitent les travailleurs de la BAD doit pouvoir profiter aussi aux ivoiriens de la Diaspora.’’, car «Tu ne peux pas acheter une voiture avec laquelle tu roules en France sans problème, et le jour où tu rentres dans ton pays, on te demande de jeter ta voiture et d’acheter une nouvelle voiture, sous prétexte que ta voiture qui roule en France sans problème ne peut pas rouler en Côte d’Ivoire. Alors que dans le même temps on permet à des riches fonctionnaires internationaux de contourner ce décret.».
Mais l’universitaire ivoirien met à un point d’honneur à préciser que cet aménagement qu’il souhaite ne doit pas pour autant s’étendre à tous les ivoiriens de la diaspora. Pour lui, seuls les compatriotes souhaitant importer leur véhicule à des fins non commerciales doivent en principe bénéficier de la mesure d’assouplissement qu’il attend du gouvernement :
«Nous trouvons cette mesure injuste et nous demandons un aménagement en faveur des ivoiriens de la diaspora, tant que ce n’est pas à but commercial. Il suffit de veiller à ce que la même personne qui a la double nationalité ou une carte de résident à l’étranger, ne puisse faire entrer plus d’une voiture en son nom, au cours d’un même période de 24 mois.».
Sur le plan économique, le décret sur les véhicules importés en Côte d’Ivoire a fortement pénalisé les transitaires. Certains avaient même proposé au gouvernement de repousser à dix ans la limite d’âge pour l’importation des voitures d’occasion sur le sol ivoirien, un appel auquel le gouvernement reste pour l’instant sourd.
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