L’opération de destruction du riz avarié, initié le mois dernier par le gouvernement, est actuellement suspendue. La raison, la société exportatrice de la cargaison a déposé une plainte contre l’état ivoirien. A l’issue de l’analyse de la plainte, le Tribunal du commerce a ordonné que l’état ivoirien suspende la procédure lancée il y’a environ un mois.
Sur les 18 000 tonnes de riz avarié, quelques «11 293,62 tonnes métriques de riz ont détruites, soit 62,3% du stock initial», a fait savoir le porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres. Selon les délais indiqués par le gouvernement, la cargaison entière devrait être détruite au cours de ce mois, mais l’opération de destruction prendra plus de temps que prévu.
La raison, une plainte déposée contre l’Etat ivoirien par la société exportatrice du riz avarié : «Contre toute attente, le 09 mai 2019, suite à une assignation de l’Etat de Côte d’Ivoire par la société exportatrice, le Tribunal du Commerce d’Abidjan ordonne la suspension de l’opération de destruction et désigne un nouveau cabinet d’expert afin de déterminer à nouveau si la cargaison de riz est effectivement impropre à la consommation humaine», a indiqué le porte-parole du gouvernement.
A travers cette plainte déposé contre l’Etat ivoirien, il est clair l’exportateur de la marchandise nourrit encore des doutes sur les résultats du contrôle technique effectué par le gouvernement au mois de mars. Avant de procéder à la destruction des 18 000 tonnes, le ministère du commerce avait procédé à un contrôle technique pour vérifier si la marchandise était bel et bien impropre à la consommation, comme les rumeurs semblaient si bien l’indiquer. Les résultats du contrôle technique ont confirmé de nombreuses anomalies dans ce riz destiné à la consommation locale, raison pour laquelle l’opération de destruction a été enclenchée au mois d’avril par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Si la plainte de la société exportatrice freine pour l’instant la procédure en cours, le porte-parole du gouvernement promet toutefois que «ce riz ne se retrouvera pas sur le marché quel que soit la longueur de la procédure». En réponse à la plainte déposée par la société exportatrice des 18 000 tonnes de riz avarié, le gouvernement a décidé de faire appel de la décision du Tribunal du commerce : «Compte tenu du caractère sensible de cette affaire qui fait peser des menaces graves sur l’ordre public, le Conseil a instruit le Ministre chargé du Commerce, le Ministre de la Justice et l’ensemble des Ministres concernés à l’effet d’engager une procédure d’appel contre cette décision», a indiqué Sidi Touré.
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