Zadi Gnagna était invité par la Fesci en tant que panéliste au colloque organisé par l’association syndicale des élèves et étudiants ivoiriens. Plusieurs points ont été abordés au cours de cette rencontre. Pour la nouvelle année académique, la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire entend militer pour une année sans violences.
«La formation syndicale, la voie de la paix à l’école!
Du 12 au 13 septembre 2019, mes jeunes frères de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire(Fesci), m’ont invité à prendre part au Colloque international sur la non-violence en milieu scolaire et universitaire, en tant que panéliste.
Ce colloque s’inscrit dans la vision du nouveau secrétaire général de la Fesci, Allah Saint-Clair. Celle de voir la violence disparaître définitivement de l’espace scolaire et universitaire. Il s’agit en réalité de redorer l’image écornée de la Fédération.
C’est donc avec plaisir et enthousiasme que j’ai accepté cette invitation en vue d’apporter ma contribution et mon expérience en tant qu’enseignant et surtout en tant que responsable d’Organisations syndicales. Trois panelistes ont été retenus pour animer les thèmes suivants :
-Violences, causes et impact sur la qualité de la formation
– Mécanismes d’éradication de la violence en milieu scolaire et universitaire
– Quelles contributions des mouvements et associations pour un climat scolaire apaisée ?
J’ai été chargé d’animer le troisième thème. Les travaux se sont déroulés en atelier, puis en plénière et chaque paneliste a animé un atelier avec un groupe de 30 étudiants membres de la Fesci ou d’autres organisations.
Pour l’animation de mon thème, j’ai choisi la méthode active ou participative pour permettre aux étudiants eux-mêmes de faire des propositions concrètes. Par un questionnement méthodique et adapté, les richesses enfouies dans chaque participant, ont pu être ressorties. Ainsi des propositions innovantes ont été faites à savoir entre autres:
– La mise en place d’un cadre de concertation permanent entre les mouvements et associations scolaires et universitaires;
-L’instauration d’un cadre de dialogue permanent entre les mouvements et associations et les autorités universitaires;
-La création d’un prix d’excellence pour les meilleurs étudiants;
-L’adoption d’une charte de non violence;
-Le respect par l’Etat des franchises universitaires;
-La restauration de la démocratie dans le choix des présidents d’université;
-La formation des responsables des mouvements et associations à la vie associative et au dialogue social;
Dans ma conclusion, j’ai expliqué à mes jeunes frères que l’on peut tout obtenir sans user de violence. L’exemple de la Plateforme nationale qui a réussi à mobiliser tous les travailleurs en 2017 et faire aboutir toutes ses revendications sans la moindre violence, est patent. Il suffit pour cela de construire une alliance entre la Fesci et tous les autres mouvements de l’espace universitaire. J’ai également insisté sur la finalité de l’école. L’école a pour objectif principal de socialiser l’homme en faisant de lui un citoyen, un homme de la cité qui sait vivre en harmonie avec les autres. L’ école a donc pour finalité la paix. Un vrai intellectuel ne peut donc être violent ni verbalement, ni physiquement.
Une recommandation forte a donc été faite à la Fesci pour qu’elle privilégie les voies négociées, dans la résolution de ses revendications.
Je voudrais terminer ce compte-rendu en félicitant la Fesci pour cette initiative et cette prise de conscience qui augurent des lendemains meilleurs pour l’école ivoirienne.
Bon week-end et soyez prudents sur les routes!», a indiqué dans la matinée de ce samedi Zadi Gnagna.
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