Le Zimbabwe se prépare à vivre les premières élections présidentielles et législatives de l’après Mugabe. Un scrutin test pour le nouveau président Emmerson Mnangagwa qui devra engager les réformes nécessaires pour garantir la transparence des résultats de la présidentielle et des législatives annoncées d’ici juillet 2018.
L’actualité au Zimbabwe est dominée par l’annonce du nouveau président ce mercredi à propos des élections présidentielles et législatives : « Le mois prochain, je serai en mesure d’annoncer la date des élections. Je ne pense pas qu’elles auront lieu en juillet, elles seront organisées avant juillet », a indiqué Emmerson Mnangagwa en marge du sommet de Davos en Suisse. Ce double scrutin à venir est le premier grand test pour le successeur de Robert Mugabe. Durant les 29 années et 10 mois de règne de l’ancien président zimbabwéen, les résultats des élections présidentielles et législatives ont toujours suscité des désaccords entre le gouvernement et les partis d’opposition. La principale mission du nouveau président consistera donc à organiser des scrutins libres et transparents au Zimbabwe, un engagement sur lequel Emmerson Mnangagwa affiche une grande fermeté :
‘‘Cette fois-ci, le Zimbabwe sera ouvert et transparent’’
a-t-il déclaré ce mercredi lors du forum de Davos. Le nouvel homme fort du Zimbabwe souhaite par-dessus-tout des ‘‘élections libres, justes, crédibles et qui ne soient pas entachées de violence’’. Le scrutin présidentiel de 2008 qui avait été entâché d’une violence inouie a conduit l’opposant historique de Mugabe, Morgan Tsvangirai à se retirer du scrutin alors qu’il était arrivé en tête du premier tour. Emmerson Mnangagwa est donc attendu sur le terrain des réformes pour la transparence des élections à venir qui auront lieu au plus tard au mois de juillet 2018. Signal déjà positif, les observateurs de l’Union Européenne devraient être dépêchés pour superviser la présidentielle et les législatives au Zimbabwe, ce qui n’était pas le cas sous l’ère Mugabe.
Ce double revêt un énorme enjeu à la fois politique et économique pour le Zimbabwe. L’organisation d’un scrutin transparent sans fraude serait déjà un signal positif pour la nouvelle diplomatie zimbabwéenne. Ce scrutin démocratique devrait aussi permettre au pays de renouer les liens avec les partenaires économiques occidentaux dont l’Union Européenne. L’organisation avait levé une partie des sanctions économiques appliquées contre le régime de l’ancien président, mais il reste encore du chemin à faire pour persuader les bailleurs de fonds à investir au Zimbabwe. Le nouveau président a fait un geste dans ce sens pour marquer la rupture avec le régime Mugabe. Plusieurs fermiers blancs qui avaient été dépossédés de leurs terres pendant l’ère Mugabe ont pu entrer à nouveau en possession de ces terres.
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