Initialement prévu pour le 18 avril 2019, l’élection présidentielle en Algérie a été reportée à une date ultérieure par le président sortant Abdelaziz Bouteflika. A en croire un célèbre journaliste algérien, le scrutin pourrait avoir lieu probablement l’année prochaine, ou encore dans deux ans.
Les algériens ont aujourd’hui la certitude que Bouteflika ne sera pas candidat pour un cinquième mandat. En ce qui concerne la date de la prochaine présidentielle en Algérie, les algériens devront encore patienter avant de la connaître. Dans son message de renoncement au cinquième mandat, Abdelaziz Bouteflika a annoncé que le scrutin présidentiel, initialement prévu pour le 18 avril prochain, n’aura plus lieu à la date indiquée.
Cette annonce du président algérien intervient alors que le conseil constitutionnel a déjà reçu près d’une vingtaine de candidatures pour la présidentielle en Algérie, y compris celle du président sortant. C’est le jeudi 14 mars que le Conseil devrait statuer sur la validité ou non des différents dossiers de candidature déposés pour le scrutin. Pour le journaliste algérien Fayçal Metaoui, ces manœuvres sont une supercherie de Bouteflika pour toujours garder le contrôle sur les affaires d’Etat.
Le président est déjà passé de l’acte à la parole en nommant le diplomate algérien Ramtane Lamamra au poste de Vice-premier ministre d’Algérie. L’ex-ministre des affaires étrangères sera l’une des figures de proue qui conduiront la transition algérien jusqu’à la prochaine élection présidentielle à la date encore inconnue.
Face aux pressions de la rue, Abdelaziz Bouteflika donc a été contraint de revoir ses ambitions politiques. Comme annoncé, il ne sera pas candidat à un cinquième mandat présidentiel, mais le président algérien sera sans surprise toujours aux affaires après la durée de son mandat constitutionnel qui expire le 28 avril 2019. Après avoir reporté l’élection présidentielle en Algérie, le président en fonction depuis 1999 a décidé de mettre en place un organe de transition qui sera chargé de doter le pays «d’une commission électorale nationale indépendante dont le mandat, la composition et le mode de fonctionnement seront codifiés dans un texte législatif spécifique qui s’inspirera des expériences et des pratiques les mieux établies à l’échelle internationale».
Outre la réforme de la commission électorale, la transition voulue par le président algérien œuvrera pour la mise en place du projet de Constitution qui émanera de la Conférence nationale inclusive et indépendante. Dans son annonce au peuple algérien, le dirigeant précise d’ailleurs qu’il reviendra à la charge de cette conférence nationale de fixer la date de la prochaine présidentielle en Algérie.
Avec le projet de nouvelle constitution qui sera soumis aux algériens par référendum et la réforme en profondeur de la commission électorale, il sera à priori difficile de voir les algériens aller aux urnes d’ici la fin de l’année. Pour le journaliste Fayçal Metaoui, il faudrait probablement s’attendre à ce que les élections aient lieu l’année prochaine, où même l’année d’après. Le journaliste s’avance même à dire que le dauphin du camp présidentiel à cette élection pourrait être le nouveau Vice-premier ministre chargé de conduire la transition algérienne :
« Pour les observateurs, on pense que Bouteflika a probablement désigné Ramtane Lamamra comme son successeur pour les prochaines élections qui auront lieu peut-être en 2020 ou 2021. On verra au cours des prochains mois comment les choses vont évoluer.», a fait savoir le journaliste algérien.
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