Ce samedi 14 septembre, le FPI et le PDCI ont fait un pas historique vers le processus d’alliance qui se met en place avant la présidentielle de 2020. Pour empêcher le régime actuel de brigue run quatrième mandat, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié n’excluent pas de mutualiser leurs efforts l’année prochaine. Mais le président du CPR fait une toute autre lecture de cette coalition entre les deux formations politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire.
«L’Alliance PDCI- FPI, c’est l’Alliance du père de l’ivoirité avec le repreneur de l’ivoirité que ce dernier a baptisé patriotisme auquel il a adjoint une dimension souverainiste anti-français.
C’est l’Alliance de ceux qui considèrent qu’il y a plusieurs espèces et catégories d’ivoiriens, et que certains qu’ils considèrent comme n’étant pas de « souche multiséculaire » et qui sont considérés à leurs yeux comme des sous-ivoiriens assimilables à des étrangers, n’auraient pas le droit de diriger les ivoiriens dit de souche multiséculaire.
Cette alliance est bâtie autour de la haine, de la ségrégation et a pour unique énergie la xénophobie et le tribalisme.
Il n’y a aucun projet commun de société ou de gouvernement, hormis le fait de se.mettre ensemble pour arracher le pouvoir à des gens qui sont présentés comme non-ivoiriens ou complice d’une supposée invasion étrangère armée du pays.
C’est une alliance dont l’ADN repose sur l’incitation à la haine et dont le discours d’altérité et de division, présente d’un côté certains comme étant des ennemis de la Côte d’Ivoire, auxquels il faut arracher le pays pour le remettre aux « vrais ivoiriens ».
Voilà en quoi se résume le contenu de l’Alliance PDCI-FPI tendance Gbagbo.
C’est d’ailleurs ce contenu qui ressort dans le discours de Bédié qui prenant le prétexte de l’orpaillage clandestin qui existait pourtant dans notre pays au moment où lui-même était au pouvoir, essaye d’inscrire dans les pensées collectives, que ce phénomène est l’oeuvre de ses adversaires politiques qui sont actuellement au pouvoir, et qui sous la couverture de l’orpaillage, feraient venir des combattants étrangers armés, pour les positionner dans les villages ivoiriens en attendant 2020 qui serait la date de la guerre d’invasion étrangère du pays. Il demande donc, aux populations de se préparer, à cette guerre pour que le moment venu elles ne soient pas prise au dépourvu.
Il va plus loin en disant qu’il existe de la part de ses adversaires, un projet ou un complot préméditée contre la Côte d’Ivoire, qui viserait à faire des ivoiriens des étrangers dans leur propre pays et que cela serait matérialisé par la distribution de cartes d’identité frauduleuses à Abobo à des étrangers que ses adversaires feraient venir en masse, avec pour objectif de les faire voter en 2020.
Il dit que « certains repartent après l’obtention de leurs CNI et que les autres restent ».
Comme on peut le voir , l’objectif c’est de formater les consciences, d’inciter à la haine et à la xénophobie, de faire peur en faisant croire qu’il y a un projet de faire tuer les ivoiriens par des étrangers armés, ceci pour susciter des réflexes grégaires de survie d’espèce qui poussera les gens à se dire qu’il est préférable de tuer pour survivre au lieu de croiser les bras pour que des gens armés viennent nous tuer dans la passivité comme des moutons sans défense. Il crée volontairement une psychose qui amplifie la haine, contre les étrangers et contre les allogènes assimilés à des étrangers et contre ses adversaires politiques, présentés comme les complices d’une invasion étrangère du pays.
Voici en quelques mots décortiquée la stratégie discursives de Bédié et du PDCI et c’est autour de cette idéologie de haine qu’est structurée l’Alliance PDCI-FPI.
Chaque fois que vous les verrez se réunir, il faut les voir comme un rassemblement de haineux, un rassemblement de ceux qui préparent en Côte d’Ivoire, des scènes atroces de tueries de masse et des pogroms comme on le voit en Afrique du Sud, contre les étrangers et contre des ivoiriens allogènes qu’ils assimilent à des étrangers contre lesquels ils dressent une partie de leurs compatriotes avec des discours de haine et d’altérité ethnique d’hierarchisation.»
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