La libération des prisonniers politiques et pro-Soro récemment interpellés était m’une des doléances formulées par les religieux, notamment lors de la cérémonie de présentation de vœux au président de la République. Pour Doumbia Major, ces catholiques et imams qui souhaitent que les détenus politiques soient libérés sont complices des crimes commis par ces derniers.
La sortie musclée de Doumbia Major à l’endroit des religieux en Côte d’Ivoire fait encore polémique. Il y’a quelques jours, lors de la présentation de vœux au chef de l’Etat, des hommes de Dieu exigeaient la libération de prisonniers politiques ivoiriens, notamment les pro-Soro qui ont récemment été détenus dans le cadre de l’enquête ouverte contre Guillaume Soro, actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Mais cette doléance n’a pas été prise en compte par Ouattara Alassane lors de l’usage de son droit à la grâce présidentielle. Aucun prisonnier politique ni de détenus pro-Soro n’ont été graciés par le président ivoirien, une décision que Doumbia Major salue visiblement. Le président du CPR a dénoncé l’attitude des hommes religieux qui ont souhaité la libération des prisonniers politiques ivoiriens, dans le souci de contribuer à l’apaisement du climat politique de plus en plus agité à l’approche des prochaines élections présidentielles.
Selon Doumbia Major, «Un guide religieux qui demande l’arrêt des poursuites ou la libération d’un prisonnier qui a fait tuer des humains ou qui projetait d’assassiner plusieurs personnes dont le chef de l’État, pour semer le chaos et la désolation dans le pays, est soit complice de ce criminel ou déstabilisateur de l’État, où c’est simplement un suppôt de Satan.
On fait la politique en déstabilisant l’adversaire avec le discours, en utilisant ses failles et faiblesses pour retourner l’opinion contre lui, mais un acteur politique qui n’a que la stratégie de la violence et des armes comme moyen de conquête du pouvoir, doit être écarté du jeu politique.
Si quelqu’un a tué des humains, c’est quelqu’un d’abominable et la justice doit faire son travail en extirpant du corps social les individus dangereux pour la paix et la tranquillité de la collectivité. Les fous dangereux, on ne les laisse pas en liberté dans la société, on les met en isolement.», affirme le président du CPR.
Le président du congrès panafricain pour le Renouveau estime que libérer les prisonniers politiques accusés de graves délits pour certains, pourrait de nouveau faire basculer le pays vers une nouvelle guerre : «Toi prétendu homme de Dieu qui demande la libération d’un criminel ou de quelqu’un qui, pour le pouvoir, n’est guidé que par la pulsion de créer le chaos, si on t’écoute et qu’ on libère ce dernier , ou si on arrête de le poursuivre pour annihiler sa nuisance, et qu’on le laisse s’adonner librement à ses bas instincts apocalyptiques, toi tu crois que tu pourras continuer tranquillement à faire tes cultes, messes, prières et sermons dans ta mosquée ou dans ton église, si le pays est en guerre ou dans une situation comme au Somalie ou chaque seigneur de guerre règne sur un bout de territoire ?», martèle le président du CPR.
Doumbia Major conclue en invitant les religieux à prendre leurs distances avec les affaires judiciaires en cours :
«Dieu recommande d’accorder le pardon , certes, mais Dieu n’a jamais demandé de laisser en liberté des fous dangereux qui peuvent troubler la quiétude, la tranquillité et qui tuent sans remords d’autres humains, juste pour satisfaire leur folie d’être au pouvoir. Surtout qu’on a déjà le caractère nuisible de certaines de ces personnes, impliquées dans des coups d’État sanglants et meurtriers dans des pays voisins.
Alors de grâce, dites à ces évêques, imams et consorts qui sont incapable d’éduquer ces criminels et fous qui sont prêts à faire des coups d’État sanglants et à tuer d’autres leaders politiques juste pour le pouvoir, dites leur qu’ils arrêtent de se mêler de politique, et qu’ils arrêtent leurs immixtions inopportunes dans des affaires judiciaires et qu’ils laissent la justice faire son travail.», martèle le président du CPR.
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