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Grève à l’université FHB : le sylec demande la démission du président Abou Karamoko

Depuis plus de deux semaines, l’université Felix Houphouët Boigny est en proie à une grève décrétée par la CNEC, suite à la suspension de huit enseignants chercheurs par le conseil des disciplines. Dénonçant le verdict final du conseil, le secrétaire général de la CNEC, Johnson Kouassi Zamina, appelé les enseignants à observer un arrêt des cours pour une durée d’un an à compter du 4 février 2019. Face à l’incertitude qui prévaut sur le bon déroulement de l’année académique en cours, le sylec, syndicat libre des enseignants chercheurs, a appelé à la démission du professeur Abou Karamoko, actuel président de la plus grande université publique du pays.

Le sylec a dévoilé ce mardi ces solutions pour l’éradication de la grève des enseignants de l’université Felix Houphouët Boigny décrétée depuis le lundi 4 février. Entre autres mesures, le syndicat libres des enseignants chercheurs propose la démission du professeur Abou Karaomoko, l’actuel président de l’université Félix Houphouët Boigny. Désapprouvant formellement les actes de violences causés par les huit enseignants suspendus, le sylec tient pour responsable de ce chaos le professeur Abou Karamoko :

« Sur le fond. Constatons avec regret, et ce, après analyse du contexte et suite aux communications des parties, que le Président de l’université Félix Houphouët-Boigny, le Prof Abou Karamoko reste et demeure, l’inspirateur de ces violences pour les raisons suivantes :
1. Son manque de diplomatie, de courtoisie et de tempérance dans la gestion au quotidien de cette institution ayant conduit en 2017 à accuser, à la une de journaux (Cf. Notre voie n°5684, du lundi 21 aout 2017), les Enseignants-Chercheurs de fraudeurs ;
2. L’instauration de la violence au-delà de toute éthique, en invitant les étudiants en 2018 (voir vidéo en ligne), à bastonner les Enseignants-Chercheurs en situation de grève.».

Dans son communique sylec a appelé le professeur Abou Karamoko à rendre sa démission. Mais ne c’est pas tout, le syndicat libre des enseignants chercheurs exige également que le gouvernement, par la voie du ministère de l’enseignement supérieur, mette tout en œuvre pour la tenue de nouvelles élections en vue de l’installation d’un nouveau président à la tête de l’université Felix Houphouët Boigny : «Invitons instamment le président Abou Karamoko à rendre sa démission dans les plus brefs délais dans l’intérêt de la cohésion et de la restauration de l’université Félix Houphouët-Boigny ; Invitons le gouvernement, à ramener le principe des élections dans la désignation des autorités universitaires en vertu du respect de la franchise universitaire et à daigner affronter les problèmes au lieu d’en faire chaque fois, une question politique ».

En revanche, le Sylec s’est refusé de faire tout commentaire sur la décision de suspension des huit enseignants chercheurs qui avaient soudainement fait « irruption au Secrétariat du Président (le 18 décembre 2018) pour exiger une rencontre avec celui-ci, sans délai et sans avoir pris, au préalable, un rendez-vous. La CNEC en revanche a appelé à la grève à l’université Felix Houphouët Boigny pour protester contre la suspension des huit enseignants chercheurs par le conseil de discipline :
« À l’issue de leur audition pour les faits du 17 décembre 2018, de la plaidoirie de leur avocat et de la délibération, deux(02) enseignants ont été suspendus de toutes activités académiques pour une période d’un an, avec interdiction de présence sur les campus, pendant toute la durée de cette suspension. Il s’agit de Monsieur Dagbé Ahodan Stéphane, Maître-Assistant en Criminologie et de Monsieur Kouadio Amani Augustin, Maître-Assistant en Sociologie. Six (06) autres ont été blâmés. Ce sont :
-M. Brou Kamenan Marcel, Assistant en géographie ;
-M. Dakon N’da Joseph, Maître-Assistant en Criminologie ;
-M. Kouamé Atta, Maître de Conférences en Anthropologie ;
-M. Kouassi Kouakou Firmin, Maître-Assistant en anthropologie ;
-M. Kpatta N’cho Jérôme, Maître-Assistant en Anthropologie ;
-M. Zamblé Bi Zou Ambroise, Maître-Assistant en Sociologie. ».

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