Avec les embouteillages à n’en point finir à Abidjan, les taxis motos se présentaient pourtant comme une alternative salutaire, sauf que le ministère des transports a formellement interdit l’usage de ce moyen de déplacement dans la capitale économique ivoirienne.
L’interdiction des taxis motos à Abidjan n’aura pas tardé. Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministère des transports a décidé d’interdire ce moyen de déplacement constaté depuis quelques jours dans certains quartiers de la capitale économique ivoirienne. Les embouteillages aux heures de pointe ont en partie poussé certains motocyclistes à vouloir expérimenter ce mode de déplacement.
Mais le ministère des transports a rapidement douché les espoirs de ces nouveaux transporteurs en annonçant l’interdiction des taxis motos à Abidjan. L’une des raisons qui justifie cette mesure du gouvernement est l’absence d’autorisation délivrée à ces nouveaux acteurs du domaine des transports :
«Le Ministère des Transports, saisi de manière récurrente par les populations abidjanaises du développement depuis plusieurs semaines du transport de passagers et de marchandises par des engins à deux roues a mené des investigations qui ont mis en évidence que les propriétaires de ces engins communément appelés moto-taxis ne disposent d’aucune autorisation émanant de l’Etat, des autorités District d’Abidjan ou des Communes qui le composent.
Le Ministre des Transports rappelle que les activités de transport de personnes ou de marchandises sont soumises à autorisation préalable et à un régime particulier d’assurance qui, à ce jour, ne prend pas en compte les motos taxis», précise le ministre Amadou Koné dans sa circulaire.
Aux réfractaires qui tenteraient de contourner cette mesure en exerçant dans le domaine du transport en commun avec des motos, Amadou Koné a durci le ton en annonçant des sanctions :
«le Ministre des Transports invite tous les propriétaires et conducteurs de moto taxis à Abidjan à procéder à l’arrêt immédiat de leurs activités sous peine de voir leurs moyens de transport être mis en fourrière, sans préjudice des amendes et sanctions pénales prévues par les textes en vigueur».
Si ce moyen de déplacement ne connaîtra pas un succès dans la capitale économique ivoirienne, rappelons que les moto-taxis sont déjà en activité dans certaines villes de l’intérieur du pays, notamment à Bouaké, seconde grande ville de la Côte d’Ivoire. A ces acteurs de ce domaine de transport à l’intérieur, le gouvernement souhaite constater l’évolution de la situation avant de prendre une décision :
«Pour ce qui concerne l’intérieur du pays, le gouvernement en relation avec les communes qui ont déjà donné des autorisations aux propriétaires de moto-taxis, examinera la situation aux fins de prendre les mesures appropriées».
Pour conclure, Amadou Koné «demande par ailleurs aux populations du District d’Abidjan de se détourner du mode de transport des moto- taxis pour leur propre sécurité et engage les forces de l’ordre à poursuivre les opérations de mise en fourrière débutées depuis 72 heures».
Face la récurrence des accidents de la circulation dans la capitale économique ivoirienne, l’arrivée de ce nouveau moyen de transport ne ferait visiblement qu’empirer les choses, une interdiction qui a d’ailleurs été saluée par de nombreux usagers des moyens de transports en commun à Abidjan.
Soyez le premier a laisser un commentaire