Les salaires à la fonction publique en Côte d’Ivoire varient selon le grade, mais surtout selon le niveau de responsabilité. Un agent travaillant dans une régie financière est mieux rémunéré qu’un fonctionnaire travaillant dans une autre partie de l’administration ivoirienne, même lorsqu’ils ont le même grade. Face à ces inégalités salariales, Doumbia Major estime qu’il faut organiser des Etats généraux des salaires.
Les salaires des fonctionnaires ivoiriens sont fixés suivant de nombreux critères. La grille salariale à la fonction publique en Côte d’Ivoire peut être plus importante d’un fonctionnaire à un autre, en raison des grades, de l’anciennement, mais aussi en raison des responsabilités assumées. Même s’ils ont souvent le même grade que des enseignants, des agents de l’administration publique ivoirienne travaillant dans les régies financières sont souvent mieux rémunérées que les professeurs. Doumbia Major, président du CPR, a dénoncé ce jeudi ces inégalités constatées au niveau des salaires à la fonction publique en Côte d’Ivoire :
«Il faut un véritable débat sur les salaires et rémunération dans notre pays. Dans un pays on ne fixe pas les salaires sur la base de critères purement arbitraires comme c’est le cas actuellement et depuis toujours, en Côte d’Ivoire. Au nom de quoi un juge ou un simple cadre d’une régie financière doit avoir un salaire plus élevé que celui d’un enseignant ou celui d’un médecin. Au nom de quoi des députés dont plus de la moitié n’ont jamais proposé de lois pour faire évoluer le pays, doivent avoir un salaire plus élevé que des enseignants qui forment les ressources humaines qui vont servir et bâtir le futur de la nation ivoirienne ?», a lancé le président du Congrès panafricain pour le Renouveau.
A titre de rappel, le salaire des députés en Côte d’Ivoire a connu une revalorisation l’année dernière. Estimé à 2 millions de francs Cfa, les parlementaires ivoiriens empochent désormais la bagatelle de 2 500 000 fcfa, grâce à une revalorisation salariale d’un demi-million de Francs Cfa. Doumbia Major s’insurge également contre le fait que des anciens présidents d’institutions perçoivent des rentes viagères estimées à plusieurs millions de Fcfa :
«Au nom de quoi on peut permettre à des anciens présidents d’avoir des rentes viagères cumulées immorales plus élevées que le salaires des cadres actifs qui contribuent au développement du pays?». Pour une plus grande égalité au niveau des salaires à la fonction publique en Côte d’Ivoire, Doumbia Major souhaite que des Etats Généraux aient lieu : «C’est au regard de ces salaires inéquitables et injustices salariales que nous avons proposé les états généraux sur les salaires en Côte d’Ivoire. Ces états généraux doivent réunir les syndicats, la société civile, le patronat et l’État, pour discuter et fixer le coût horaire du temps de travail».
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