Le commissaire 5500 a été arrêté à nouveau en Côte d’Ivoire, pour des faits en rapport avec la cybercriminalité. Selon les informations dont nous disposons pour l’heure, Raimi Aboulaye, connu aussi sous le pseudo de ‘‘roro du boucan’’, a été appréhendé pour avoir arnaqué la somme de 117 millions de Francs Cfa à un européen, soit 180 000 euros. Selon le code pénal ivoirien, il risque de passer 5 ans en prison s’il est reconnu coupable d’escroquerie.
Raimi Aboulaye, alias le commissaire 5500, a été arrêté dans la commune de Marcory le week-end lors d’une virée nocturne dans le night-club ‘‘Piment rouge’’ situé dans le quartier zone 4. Considéré comme le brouteur le plus célèbre de la Côte d’Ivoire, le jeune adepte des virées nocturnes avait été interpellé il y’a quelques années, suite à des soupçons d’escroquerie sur Internet. Les agents de lutte contre la cybercriminalité n’ont pas encore confirmé cette seconde arrestation du commissaire 5500 dans la commune de Marcory.
A en croire certaines sources, il est reproché à Raimi Aboulaye d’avoir extorqué la somme de 180 000 euros à un européen. Converti en franc Cfa, le montant de son préjudice s’élèverait autour de 117 millions de Fcfa. S’il s’était visiblement bien tiré lors de sa première interpellation, le roro du boucan risque de passer de nombreuses années en prison cette fois, s’il est reconnu coupable d’escroquerie sur le web. Selon le code pénal ivoirien, le commissaire 5500 arrêté dans la nuit du vendredi dernier risque une peine de 5 ans de prison ferme assorti d’une amende.
En effet, le code pénal de Côte d’Ivoire dispose en son article 403 : «Quiconque, soit en faisant usage de faux nom ou de fausses qualités, soit en employant des manouvres frauduleuses pour persuader l’existence de fausses entreprises, d’un pouvoir ou d’un crédit imaginaire ou pour faire naître l’espérance ou la crainte d’un succès, d’un accident ou de tout autre événement chimérique, se fait remettre ou délivrer des fonds, des meubles ou des obligations, dispositions, billets, promesses, quittances ou décharges et a par un de ces moyens, escroqué la totalité ou partie de la fortune d’autrui, est puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 300.000 à 3.000.000 de francs.
Si le délit a été commis par une personne ayant fait appel au public en vue de l’émission d’actions, obligations, bons, parts ou titres quelconques soit d’une société, soit d’une entreprise commerciale ou industrielle, l’emprisonnement peut être porté à dix ans et l’amende à 10.000.000 de francs. La tentative est punissable. Les dispositions prévues par l’article 133 relatives au sursis ne sont pas applicables aux infractions prévues au présent article.».
Le commissaire arrêté devra au préalable passer devant le Parquet pour être situé sur les faits qui lui sont reprochés. S’il est reconnu coupable d’escroquerie à l’issue du jugement, il pourrait passer cinq ans en prison cette fois, ce qui représente la peine maximale pour ce délit dans le code pénal ivoirien. Mais l’indulgence du juge pourrait réduire cette peine à moins de cinq ans, si le commissaire est bel et bien reconnu coupable.
Rappelons qu’il s’agit pour l’instant d’une interpellation, sa condamnation ne devrait survenir qu’à l’issue de son jugement devant les tribunaux compétents. Et comme indiqué dans l’article 403 du code pénal ivoirien, la sentence pour le commissaire 5500 pourrait aller jusqu’à 10 ans de prison avec une amende estimée à 10 millions de Francs Cfa.
Coïncidence ou pas, le commissaire 5500 est arrêté une nouvelle fois deux ans après sa remise en liberté qui date de juillet fin 2017.
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