La décision d’appel de Fatou Bensouda aura pour conséquence de maintenir Laurent Gbagbo loin de la Côte d’Ivoire, malgré son acquittement prononcé en début d’année par la majorité des juges de la chambre de première instance. Pour Moïse Koré, ancien conseiller de Laurent Gbagbo, la Procureure de la CPI ne fait qu’accomplir une mission que ses mandants lui ont assigné. En dépit de la nouvelle tournure que prend ce procès à la CPI de l’ancien président ivoirien, l’apôtre reste optimiste quant à un retour de l’ex-dirigeant en Côte d’Ivoire.
C’est depuis son exil au Ghana que Moïse Koré, ancien conseiller de Laurent Gbagbo, a réagi à la décision d’appel de Fatou Bensouda. En début de semaine, la Procureure de la Cour Pénale Internationale a décidé de faire appel de la décision d’acquittement de l’ancien président prononcée en janvier dernier par les juges de la première instance à la Haye. L’acquittement définitif de l’ancien dirigeant, ainsi que son retour annoncé au pays annoncé par ses partisans pour l’année 2020, dépendent désormais de la décision de la chambre d’appel, une décision qui ne devrait pas être connue avant plusieurs mois, voire même plusieurs années. A l’instar de plusieurs cadres de l’ancien régime, Moïse Koré, ancien conseiller de Laurent Gbagbo, accuse aussi Bensouda d’assumer un rôle politique dans ce procès :
«Je ne suis pas surpris de l’appel de Bensouda , elle est dans le rôle que lui ont assigné ses mandants. Mais une chose est sure et certaine, on a beau vouloir la retarder, la vérité finit toujours par éclater. Depuis le début de ce procès jusqu’au point où nous en sommes aujourd’hui , que de chemin parcouru. La dynamique est la même : l’accusé, le condamné d’hier donne de l’insomnie et des migraines à tous ces comploteurs de l’ombre». En dépit de ce nouveau rebondissement, l’apôtre Moïse Koré ne doute guère du retour de l’ancien dirigeant au pays : «Cet homme ressortira encore vainqueur de cette énième adversité , il est habitué à cela et c’est son destin qu’il assume. Nous le reverrons très bientôt totalement libre pour la joie des hommes droits et pour la tristesse des comploteurs ».
Sur le plan politique, l’appel de Bensouda contrecarre les plans de l’aile dissidente du front populaire ivoirien. La tendance du parti opposée au clan Affi nourrissait l’espoir d’un retour de Laurent Gbagbo au pays l’année prochaine, en vue de prendre part aux prochaines élections présidentielles prévues pour octobre 2020. Mais avec la décision d’appel de la Procureure dans l’affaire Gbagbo à la CPI, la dissidence au sein du FPI devra éventuellement songer à préparer un plan B pour l’échéance électorale de 2020 en Côte d’Ivoire.
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