Le Royaume-Uni connait depuis quelques heures le nom de son futur premier ministre. Sans surprise, Boris Johnson a été élu ce mardi comme successeur de Teresa May, démissionnaire en mai après un nouvel échec sur l’accord autour du Brexit entre l’UE et son pays.
L’arrivée de Boris Johnson au 10 Downing Street n’était pas une surprise pour certains. Plébiscité après la démission de Teresa May, le chef du Parti conservateur a été élu ce mardi par les membres du tories comme le nouveau premier ministre britannique. L’ancien maire de Londres a été crédité ce 23 juillet de 66% des votes, contre 34% pour son principal concurrent, le ministre britannique des affaires étrangères Jeremy Hunt.
«Merci à tous pour l’incroyable honneur que vous m’avez fait. Le temps pour la campagne est terminé et le temps pour le travail commence à unir notre pays et à faire la fête, livrer le brexit et vaincre corbyn. Je vais travailler à plat pour rembourser votre confiance», a fait savoir le chef du parti conservateur après son élection devant les membres du Tories.
L’arrivée de l’ancien maire de Londres au 10 Downing Street a été en partie facilitée par le calendrier qu’il s’est fixé pour le Brexit. Après maintes tentatives sans succès, Teresa May a été obligée de rendre sa démission de son poste de premier ministre du Royaume-Uni au mois de mai. Chef de file du parti conservateur, Boris Johnson envisage de faire du Brexit une réalité au plus tard en octobre 2019, avec ou sans accord négocié au préalable avec l’Union Européenne.
Mais pour l’ancien premier ministre Tony Blair, ce passage en force qu’envisagerait Boris Johnson sur la question du Brexit risque de lui coûter cher sur le plan politique : «Il devrait passer en force au Parlement et ce serait un trop grand risque politique pour lui… mettrait aussi en danger l’unité du Royaume-Uni en déstabilisant l’opinion en Ecosse et en Irlande du Nord». Mais ce n’est pas tout, le partisan du « no deal » pourrait se heurter à ses blocages au sein de son propre parlement.
Selon une information transmise par Le Monde, «Fait sans précédent, trois ministres sortants, dont le chancelier de l’Echiquier, Philip Hammond, ont annoncé qu’ils démissionneraient plutôt que d’avoir à servir sous M. Johnson. Un quatrième, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Alan Duncan, a déjà claqué la porte, lundi 22 juillet, en demandant – en vain – qu’une motion mettant en cause « les qualités du nouveau chef de file » soit débattue au Parlement. Il avait auparavant comparé le comportement de M. Johnson à « un numéro de cirque ».
Boris Johnson, le nouveau premier ministre du Royaume-Uni, se lance dans une course contre la montre, puisqu’il a promis de faire du Brexit une réalité au plus tard le 31 octobre 2019, même sans accord avec l’UE.
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