La réforme de la commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire figure sur la liste des engagements pris par le président ivoirien avant la tenue de la prochaine présidentielle. A l’issue d’une rencontre qui s’est tenue au siège du PDCI RDA à Cocody, l’opposition ivoirienne a formulé dans ses propositions le départ de Youssouf Bakayoko, l’actuel président de la CEI.
Il n’y aura probablement pas de troisième élection présidentielle organisée par Youssouf Bakayoko, actuel président de la commission électorale indépendante. La réforme de la CEI avant la tenue du prochain scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire est une certitude, puisque le président ivoirien a pris l’engagement de réformer l’institution avant l’échéance de 2020. S’agira-t-il d’une réforme de la commission électorale en profondeur ou pas ?
Sur cette question, l’opposition ivoirienne s’est déjà engagée en plaidant pour une refonte en profondeur de l’institution. Réuni lundi, les partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont égrené une liste de revendications dans le cadre de la révision de la commission électorale indépendante. Les opposants ivoiriens restent unanimes sur un point, le départ de Youssouf Bakayoko qui préside la CEI depuis une dizaine d’années :
Pour avoir annoncé les résultats de la présidentielle de 2010 depuis l’Hôtel du Golf, l’actuel président de la CEI a été duré de nombreuses années la cibles d’attaques verbales de l’ancienne majorité présidentielle. Les partisans de Laurent Gbagbo boycottent depuis lors tous les scrutins organisés par Youssouf Bakayoko, conditionnant leur participation par un départ de ce dernier.
Le PDCI RDA, parti politique duquel est issu le président de la CEI, a également appelé au départ de ce dernier, signe que les jours de Bakayoko à la présidence de l’institution sont comptés. Pour une véritable réforme de la commission électorale, l’opposition ivoirienne exige donc le départ de l’actuel président de l’institution. Les opposants ivoiriens proposent aussi le changement de la dénomination de l’institution.
Les opposants ivoiriens plaident pour une forte implication de la société civile dans la nouvelle commission électorale. D’ailleurs, l’opposition ivoirienne réunie lundi a souhaité que la présidence de l’institution soit désormais assumée par une personnalité de la société civile qui avait déjà formulé quelques propositions dans le cadre d’une réforme de la CEI :
« La Présidence de la Commission chargée des Élections par une personnalité de la Société Civile recrutée par appel à candidature avec des vice-présidents, également recrutés par appel à candidature».
L’opposition en Côte d’Ivoire a également mis l’accent sur l’indépendance financière dans ses propositions concernant la réforme de la commission électorale indépendante ivoirienne. Subventionnée jusque-là par l’Etat ivoirien, la nouvelle CEI doit jouir d’une indépendance financière à tous les niveaux selon les opposants ivoiriens :
«Nous proposons également que cette commission jouisse d’une véritable autonomie administrative et financière, des pouvoirs de décision, d’investigation, de saisine des juridictions compétentes en cas de violation de ses attributions et de réquisition des forces de défense et de sécurité pour le bon déroulement des élections».
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