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Réforme de la CEI : l’opposition ivoirienne pose ses conditions

La réforme de la CEI est l’un des engagements pris en début d’année par le président Ouattara Alassane lors de la traditionnelle adresse à la nation ivoirienne. Le premier ministre Amadou Gon Coulibaly a d’ores et déjà rencontré les partis de l’opposition pour les premières discussions sur ce projet primordial avant la tenue de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire.

La réforme de la CEI était au centre des échanges ce lundi entre le PDCI et les autres partis de l’opposition ivoirienne. Comme promis par le président ivoirien, les premières consultations entre le chef du gouvernement et les opposants ont déjà eu lieu. Si les deux parties s’accordent sur la nécessité d’une réforme de la CEI, la classe politique ivoirienne n’a pas encore trouvé de consensus sur les modalités de cette refonte en profondeur de la commission électorale indépendante. A l’issue d’une réunion entre le PDCI RDA et quelques partis de l’opposition ce lundi, plusieurs propositions ont été formulées dans le cadre de ladite réforme :
« le changement de la dénomination de cette commission dont l’histoire est chargée de souvenirs douloureux;

-la Présidence de la Commission chargée des Élections par une personnalité de la Société Civile recrutée par appel à candidature avec des vice-présidents, également recrutés par appel à candidature;
-l’exclusion des représentants de l’administration et des institutions de la République;
-la participation des représentants des partis politiques tant du pouvoir que de l’opposition avec une mission de contrôle et d’inspection du processus électoral au sein d’un comité, présidé par un représentant de la Société Civile.

-la participation de représentants d’avocats, de magistrats et d’ONG;
-une structure d’appui à la commission centrale, dite d’exécution, au niveau central, des opérations électorales, dotée de départements opérationnels. Cette structure sera pilotée par un Secrétaire Général et des chefs de départements recrutés par appel à candidature».

Mais le PDCI et les autres leaders de l’opposition ne comptent pas s’arrêter là puisqu’ils souhaitent également, toujours dans le cadre de la réforme de la CEI, que l’institution soit autonome sur le plan financier : «Nous proposons également que cette commission jouisse d’une véritable autonomie administrative et financière, des pouvoirs de décision, d’investigation, de saisine des juridictions compétentes en cas de violation de ses attributions et de réquisition des forces de défense et de sécurité pour le bon déroulement des élections.

En résumé, la future commission en charge des élections en Côte d’Ivoire, doit être capable d’indépendance vis à vis de la puissance publique et de ses institutions.
En effet, la gestion opérationnelle des élections, au niveau central et local doit être confiée à la société civile et à des personnalités recrutées par appel à candidature.».

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