La réconciliation nationale en Côte d’Ivoire est un sujet qui s’invite au cœur de la prochaine présidentielle ivoirienne. Le président est régulièrement accusé par ses adversaires d’avoir échoué sur ce dossier. Pour le premier ministre, Ouattara Alassane a posé de nombreuses actions dans le sens de l’apaisement du climat social ivoirien.
Au nom de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, le président Ouattara a ordonné l’année dernière la libération d’environ 800 prisonniers ivoiriens parmi lesquels de nombreuses personnalités de l’ancien régime. Grâce à une amnistie prise par le chef de l’Etat, l’ancienne première dame, Simone Ehivet Gbagbo, a été acquittée. Mais pour l’opposition ivoirienne, le président ivoirien n’a pas encore assez fait pour réconcilier les ivoiriens, un avis que ne partage pas le premier ministre ivoirien :
«A la différence de bien des acteurs politiques, le président Alassane Ouattara a posé quotidiennement des actes pour renforcer la cohésion de la nation. C’est bien le président Alassane Ouattara qui a refusé le transfert de Simone Gbagbo à la Cpi, alors qu’elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. C’est bien le président Alassane Ouattara qui a mis en place la Cdvr en vue d’enclencher le processus de réconciliation nationale dès la fin de la crise poste électorale», a fait savoir Amadou Gon Coulibaly.
Malgré la décision d’amnistie, plusieurs militaires sont toujours sous les verrous. Pour certains membres de l’opposition ivoirienne, la mesure d’amnistie doit également s’étendre à ces militaires condamnés pour avoir commis des crimes de sang durant la crise post-électorale ivoirienne. Pour le premier ministre, la réconciliation nationale est un chantier qui demande du temps :
«Arrêtez de ressasser les vieilles rancunes du passé qui visent à combattre toute les actions en vue du rassemblement des Ivoiriennes et des Ivoiriens. La réconciliation nationale ne se décrète pas, elle se construit patiemment par une volonté politique manifestée tous les jours, et doit être renforcée au quotidien par un discours à la fois responsable et apaisé, qui rassemble les Ivoiriens plutôt que de les diviser, qui rassurent les Ivoiriens plutôt que de les apeurer».
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