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Nouvelle CEI Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo dénonce un déséquilibre

La nouvelle commission électorale indépendante mise en place l’année en Côte d’Ivoire connaitra d’ici peu quelques modifications. A l’issue du conseil des ministres qui s’est tenu le 6 mars dernier, le gouvernement a décidé d’octroyer un siège au PDCI RDA, une initiative qui ne règle pas pour autant la question du déséquilibre au sein de l’institution, selon Simone Gbagbo.

La réforme de la commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire est un processus qui s’est déroulé sans le PDCI RDA. Le parti d’Henri Konan s’est retiré l’année dernière des discussions sur la nouvelle CEI, justifiant son retrait par le non-respect des recommandations de la CADHP par le gouvernement. La Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples avait invité le régime actuel à apporter des modifications à la commission électorale indépendante.

Depuis quelques mois, l’institution est désormais dirigée par le représentant du conseil national de la magistrature. En dépit d’un éventuel retour du PDCI au sein de la CEI, Simone Gbagbo, ancienne première dame, estime que la commission est toujours déséquilibrée :

«sur 15 membres de la CEI centrale, le RHDP lui seul compte 11, tandis que sur 540 CEI locales, le Rhdp préside 520 CEI, ce qui est inacceptable. Mais, en dépit de cette configuration, la plateforme de l’opposition affirme qu’elle ne boycottera pas les élections. M. Ouattara a annoncé qu’il va prendre une ordonnance pour ajouter un poste supplémentaire pour l’opposition représentée à la CEI centrale, ça va changer quoi ? C’est une mauvaise réponse à la question du déséquilibre, et ce n’est pas acceptable», rapporte la vice-présidente du FPI.

Selon une annonce faite par le porte-parole du gouvernement, l’on devrait passer d’une CEI de 15 à 16 membres désormais au niveau de la commission centrale, si le PDCI acceptait l’invitation à siéger au sein de l’institution. Pour Simone Gbagbo, l’octroi d’un siège au parti d’opposition ayant le plus grand nombre d’élus au parlement, ne résoudra pas la question du déséquilibre de la nouvelle CEI :

«Ce n’est pas une affaire de un ou deux postes en plus on va ajouter, c’est une question de l’arrêt du 18 novembre 2016 de la Cour africaine des droits de l’Homme qui a fait injonction au gouvernement de faire une réforme en profondeur de la CEI pour qu’elle soit effectivement un organe indépendant», rapporte l’ancienne première dame ivoirienne.

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