La grève des enseignants de l’université de Korhogo en Côte d’Ivoire risque d’être suivie par très peu de professeurs. Au cours d’une conférence de presse animée il y’a quelques jours, quelques conférenciers représentants la voix de 183 professeurs ont appelé à une reprise des cours ce lundi 15 janvier.
La grève des enseignants de l’université de Korhogo, censée démarrée ce lundi 15 janvier, ne sera pas suivie à 100%. Pourtant, la Coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche pour la cité du Poro avait appelé vendredi dernier l’ensemble des professeurs à se conformer au mot d’ordre d’arrêt de travail entré en vigueur officiellement ce lundi :
« Le bureau de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche, de l’université de Korhogo, décide d’entrer en arrêt de travail pour protester contre la mauvaise gouvernance du président Adama Coulibaly », a déclaré le secrétariat général du CNEC fin de semaine dernière.
Mais à la surprise générale, 183 enseignants issus de l’université de Cocody ont décidé d’aller à l’encontre des consignes laissées par le bureau du CNEC. Au nombre des frondeurs, le Dr Fofana Lacina, Diakalia Diarrassouba du département des sciences économiques ou encore Zouhoula Bi Marie Richard du département de géographie.
Les trois enseignants chercheurs ont tenu un point presse durant lequel ils ont remis en cause le bien-fondé de la grève à l’université de Korhogo qui démarre ce 15 janvier.
Une issue pacifique à la crise de l’université
Les frondeurs ont souligné que des négociations étaient en cours pour la prise en compte rapide des nombreuses revendications du corps enseignant à savoir le paiement de certaines primes dues aux professeurs et aux moniteurs.
Privilégiant donc la voie pacifique dans la résolution de cette crise, les trois enseignants frondeurs, qui ont indiqué représenté la voix de 183 professeurs de l’université de la ville du Nord de la Côte d’Ivoire, ont appelé à un boycott du préavis de grève déposé la semaine dernière par le bureau local de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche.
Depuis son ouverture qui remonte à 2012, le campus de Korhogo est en proie à des contestations nées de la ‘‘mauvaise gouvernance’’ de l’université selon les enseignants. Certains se prononcent même en faveur d’un départ du président actuel. La grève qui démarre ce lundi ne sera donc pas suivi intégralement, étant donné que 183 enseignants de l’université de Korhogo ont décidé de se dresser contre le préavis de grève déposé par le CNEC.
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