La dissolution des partis politiques n’est pas à l’ordre du jour, expliquait le ministre Albert Mabri Toikeusse, par ailleurs troisième Vice-président du Rassemblement des Houphouëtistes. Mais le président du comité d’organisation du parti unifié n’est pas de cet avis, puisqu’il affirme que le congrès prévu pour le 26 janvier 2019 au stade Félix Houphouët Boigny sera celui de la clarification.
Créé en juillet 2018, le RHDP tiendra son tout premier congrès en janvier 2019. Si le processus de mise en place de l’alliance était initialement prévu sur plusieurs mois, la direction du parti envisage de mettre les bouchées doubles en vue de la préparation de la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Mais à l’approche du congrès du RHDP, une question cruciale semble avoir été ignorée par les principaux protagonistes. Avec la mise en place des organes du parti unifié, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’avenir des formations politiques membres de l’alliance. Conserveront-elles leur autonomie ou devront-elles se conformer uniquement au nouveau directoire qui sera mise en place le 26 janvier prochain ? A cette question l’UDPCI semble avoir déjà tranché. Pour le parti de Mabri Toikeusse, la dissolution des partis politiques n’est pas une question à l’ordre du jour : «Que je sache le congrès constitutif du RHDP n’a pas à son ordre du jour la dissolution des partis membres du RHDP. Je suis le deuxième vice-président du RHDP. Donc en termes de structuration, je suis au-dessus des présidents de comité d’organisation du congrès et je vous dis que la question de dissolution des partis n’est pas à l’ordre du jour du congrès constitutif du RHDP», a souligné l’ancien ministre du plan et du développement.
Dans une interview accordée au quotidien Le Point Sur, l’ancien ministre Albert Flindé, actuellement deuxième vice-président de l’UDPCI, a corroboré la déclaration du président du parti : «Concernant le congrès constitutif du RHDP, le bureau Politique a donné instruction au président de faire en sorte que le parti prenne une part très active au congrès constitutif du 26 janvier 2019. Donc nous restons au RHDP. N’oubliez pas que notre président est le troisième vice-président et que nous sommes présents dans la gouvernance. L’UDPCI est un parti de rassemblement, de démocratie et de paix, donc nous attachons à un RHDP de rassemblement, ouvert à toutes les filles et à tous les fils de la Côte d’Ivoire. Pour ce qui est de la dissolution des partis, je pense qu’il appartient à chaque parti d’apprécier. Mais, je tiens à rappeler aux uns et aux autres qu’il n’a jamais été le cas dans le bureau politique du RHDP de dissolution de parti politique. En tout cas en ma connaissance, ce n’est écrit nulle part dans un document. Concernant l’UDPCI, seule le congrès a le pouvoir de le faire. Pour tout dire, il n’est pas question de dissoudre l’UDPCI après le congrès du RHDP le 26 janvier 2019. C’est pourquoi, nous avons, au niveau du bureau politique recommandé au président du parti de poursuivre les efforts qui visent à rassembler les Ivoiriens, à promouvoir le dialogue, à la recherche de la paix et le développement de la Côte d’Ivoire, si cela doit se faire dans ou avec le RHDP».
Pour l’instant, seul un cadre du RDR a réagi à cette sortie médiatique de l’UDPCI qui annonce qu’elle conservera sa structure de base malgré une pleine adhésion au parti unifié lors du premier congrès du RHDP aura lieu le 26 janvier 2019 dans la capitale ivoirienne : «Il ne sera plus possible au soir du 26 janvier 2019, de s’appeler Konan, le lundi, Diabaté le mardi et Beugré le mercredi. Pour nous le 26 janvier 2019, ce sera le finale de la scène qui conduira indubitablement chacun à un choix», a indiqué il y’a quelques jours l’ancien ministre Adama Bictogo.
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